Dans un spectacle intitulé »Dans l’ombre du passé » représenté lundi 09 sur la biennale croisement, Steph Monboy Onslai, un jeune danseur professionnel ivoirien, dévoile sur scène un passé oscillant entre tourbillonnent vacillement et agitation. Un passé écrasant, caractérisé par une succession de troubles faisant presque mordre la poussière. L’artiste, dans un assourdissant et ronronnement lointain, est partagé entre la démence et la stupidité. Une forte belle manière de suggérer au public, dans une vigueur musculaire déconcertante, les éléments d’étreinte de la vie quotidienne. Les vicissitudes accablantes qui jonchent le passé des humains.
Dans le côté sous une lumière rouge, le danseur s’affiche dans un vain effort de bain de purification des incommodités inhérentes à la vie de l’homme. Et cela par le déchirement des journaux, réservoir intarissable d’actualités accablantes à déconstruire. Puisque c’est à juste titre que ces actualités qui fabriquent l’ombre du passé de tous les humains qui perdurent et dans lequel toutes les composantes du monde entier vivent. Que ça soit les guerres, les abus, les atrocités ainsi que les quelques rares moments de régal, l’artiste, sous la brillance des faces écrasantes développent le chaos avec un brin de soucis d’harmonisation et de colmatage de brèche. A travers ses brusques mouvements de corps, il s’indigne des déchirements sociaux qui plongent l’humanité entière sous le poids d’un assujettissement irréversible. Un tableau farci de douleurs et de tristesse qui met l’artiste en partage entre impuissance et espoir d’un avenir radieux.
Teddy GANDIGBE