Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Royaume de Pays- Bas à travers le Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les Conflits liés à la Transhumance, ont procédé au renforcement des capacités de 1.000 agents de Forces de Défense et de Sécurité en matière de traitement et d’analyse des alertes en vue d’accroitre leur proactivité. C’était du 13 au 24 novembre 2024, dans les communes de Parakou, Nikki, Kandi, Malanville pour les départements de l’Alibori et du Borgou,  et de Djougou, Natitingou, Tanguiéta, Kouandé pour les départements de l’Atacora et de la Donga.

Les travaux sont consacrés au renforcement des capacités de 1.000 membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) en matière de traitement et d’analyse des alertes en vue d’accroître leur proactivité. De façon spécifique, les capacités d’au moins 1000 FDS dont au moins 770 fonctionnaires de la Police Républicaine, 60 douaniers, 60 forestiers, 160 militaires, sont renforcées en matière de traitement et d’analyse des alertes en vue d’accroître leur proactivité.

Les Participants sont composés des éléments des Directions Départementales de la Police Républicaine (DDPR), des unités spécialisées de la Police Républicaine, des Commissariats centraux et Commissariats d’arrondissement, des Forces Armées Béninoises (FAB), des éléments des Eaux, Forêt et Chasse, Groupement National des Sapeurs-Pompiers, éléments de la Douane. Pour la mise en œuvre de cette activité, il a été organisé des sessions de deux jours de formation à l’endroit des bénéficiaires sur des thématiques devant renforcer leur capacité de traitement et d’analyse de l’information, mais surtout leur proactivité. Quatre communications ont meublé les sessions de formation. La première intitulée « Généralités sur l’Extrémisme Violant et le Terrorisme (EVT) et les concepts associés » ; la deuxième : « Les techniques et modes d’action de l’EVT : Organisation du terrorisme (recrutement, formation et fonctions),  Modes d’actions du terrorisme » ; la troisième a porté sur « La prévention et la lutte par les FDS : l’anticipation de l’EVT,  la lutte armée contre l’EVT » et la quatrième communication a trait à : « L’alerte et la réponse rapide : Organisation de l’alerte, Analyse de l’alerte et le choix de l’action, les acteurs de l’alerte ».

L’initiative tient du fait que des attaques des extrémistes violents se multiplient dans la sous région ouest africaine et  impactent négativement sur un triple plan, celui de la sécurité, de la cohésion sociale et de l’humanitaire, avec de multiples déplacés internes et refugiés avec des effets débordants sur leurs voisins immédiats dont le Bénin. La particularité du Bénin réside dans le partage de frontières avec trois des pays attaqués le Niger, le Burkina et le Nigeria. Les départements les plus exposés à ces facteurs sont ceux frontaliers à ces pays et présentant les fragilités les plus accrues, notamment une faible gouvernance institutionnelle locale et nationale de prévention de l’extrémisme violent, la montée de l’insécurité et de l’extrémisme violent, la fragilisation de la cohésion sociale en lien avec la gestion des ressources naturelles et le foncier et une situation socioéconomique insuffisamment inclusive et peu favorable aux jeunes et aux femmes. Les différents facteurs de fragilité ainsi décrits font de la cohésion sociale du pays une priorité du gouvernement du Bénin. Cette cohésion sociale constitue un levier important de la consolidation de la paix, la prévention de l’extrémisme violent et la lutte contre les conflits liés à la transhumance. Ainsi, pour relever les défis liés à ces facteurs de fragilité, le gouvernement du Bénin, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et les Organisations Non Gouvernementales locales avec l’appui financier de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Bénin, a initié le Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les Conflits liés à la Transhumance.

L’objectif global de ce projet est d’accompagner les efforts consentis par le pays en vue de la consolidation de la paix et la prévention de l’extrémisme violent.

Thomas AZANMASSO

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