À l’orée de ces fêtes de fin d’année, la Police républicaine a lancé une vaste opération de contrôle et de respect du code de la route. Déjà que certains citoyens se plaignent d’être interpellés pour tout et rien, il est nécessaire à la hiérarchie policière de rendre plus accessible au public tout ce qui constitue, pour elle, une infraction routière au lieu d’en faire parfois un tabou.
La récente campagne de contrôle routier lancée par la Police républicaine a pris corps. Depuis quelques jours, les agents en uniforme ont pris plus d’assaut les artères, les carrefours et les agglomérations du pays. Si cette initiative vise à contraindre les conducteurs au respect des règles de circulation et à prévenir les comportements à risque, particulièrement critiques pendant les fêtes où les imprudences peuvent augmenter, elle relève aussi d’un besoin accentué par une augmentation des infractions routières durant cette période festive, marquée par des célébrations et un trafic accru. De plus, la Police durant cette période a souvent pour objectif de renforcer la sécurité et de lutter contre le banditisme, qui connaît souvent une hausse pendant les célébrations. Cependant, des incidents sont fréquemment observés lors de l’interpellation de certains citoyens qui, d’après ces agents de la Police, ne respectent généralement pas les dispositions liées au code de la route. Ainsi, si certains conducteurs, surtout motocyclistes, sont parfois interpellés pour des fautes qui, selon plusieurs béninois, ne constituent en rien des infractions au code de la route, d’autres se désolent de ce comportement qui, d’après eux, devient de plus en plus récurrent en cette fin d’année. Alors que des incidents récents liés à la répression des infractions ont entraîné des dérives, avec des limogeages et des mises aux arrêts de policiers pour abus de pouvoir, il est impérieux que la Police communique clairement sur ce qui constitue pour elle des sanctions qui créent souvent étonnement et brouhaha lors des interpellations. Pour mener à bien et sans anicroches cette mission citoyenne, il est nécessaire que la hiérarchie policière ne fasse pas de certaines infractions, occasionnellement inconnues pour cette population majoritairement analphabète, un secret. En d’autres termes, il est impératif que la Police Républicaine clarifie les modalités et les conséquences de ces nouvelles infractions au code de la route, afin d’assurer la sécurité de tous sur les routes durant les fêtes de fin d’année. À moins qu’elle trouve son bonheur dans le non-respect de ces infractions.
M.M