Alors que les efforts de lutte contre le sida sont sous les projecteurs à l’occasion de l’édition 2024 de la Journée mondiale de lutte contre le sida, des efforts supplémentaires méritent d’être consentis, selon le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé.

Dans son allocution à l’occasion du lancement du rapport de l’Onusida pour la Journée mondiale du sida 2024, le Directeur général de l’Oms a déploré la marginalisation, la criminalisation et la discrimination dont sont victimes les populations clés et qui favorisent la transmission et coûtent des vies humaines. S’il admet que du chemin a été parcouru pour réduire ces obstacles et élargir l’accès aux outils de prévention, de diagnostic et de traitement, il estime que ces progrès sont réellement menacés, et le nombre de nouvelles infections et de décès ne baisse plus. “Si près de 30 millions de personnes bénéficient aujourd’hui d’un traitement antirétroviral, 9 millions de personnes supplémentaires en ont besoin et n’en bénéficient pas. Plus de la moitié d’entre elles, soit près de 5 millions, ne savent toujours pas qu’elles vivent avec le VIH“ a-t-il alerté. A l’en croire, les nouvelles infections se produisent de plus en plus en dehors de l’Afrique. Elles concernent en majorité les populations clés et leurs partenaires. “À l’approche de l’échéance de 2030 pour les objectifs mondiaux, nous devons soutenir la transition vers une réponse durable et pilotée par les pays au cours des cinq prochaines années. Pour ce faire, il faut améliorer l’accès à des services de dépistage, de prévention et de traitement abordables, y compris pour les nouveaux médicaments injectables à action prolongée pour la prophylaxie préexposition. Nous sommes confrontés à ces défis dans un environnement difficile, marqué par des réductions de financement pour de nombreux programmes de santé mondiaux, y compris le VIH. Nous devons apprendre à faire plus avec moins. Être créatifs, innovants et réactifs. C’est pourquoi il est d’autant plus important de mettre l’accent sur les droits humains. Pour obtenir des résultats tangibles et le meilleur retour sur investissement possible, il faut se concentrer sur les populations les plus exposées : les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transgenres et les détenus“ a-t-il laissé entendre. Et de poursuivre “la Constitution de l’Oms, entrée en vigueur en 1948, a été le premier instrument de droit international à affirmer que la santé constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, sans distinction. Les droits humains sont importants dans la riposte à toutes les maladies, et c’est particulièrement vrai pour le VIH“.

A.B

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