L’ancien Secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré, a adhéré au parti l’Union progressiste Le Renouveau. Pour quelqu’un qui a tout le temps pris position contre certaines options du régime de la Rupture, ce saut les deux pieds joints dans la mouvance présidentielle est surprenant. Pour ceux qui aimeraient le voir plutôt du côté de l’Opposition, l’homme s’en défend dans les colonnes de Le Matinal. « J’étais dans le syndicalisme, je n’étais pas dans l’Opposition. Moi je suis défenseur des travailleurs. Et les différents gouvernements que nous avons eus, que ce soit celui de Soglo, de Yayi ou de Talon, ce sont des partenaires du dialogue social.
Le syndicat n’est pas opposant au gouvernement » a-t-il laissé entendre. Mais où est la logique quand quelqu’un qui attaquait le pouvoir, se retrouve du jour au lendemain du côté du pouvoir ? Noël Chadaré aura beau s’expliquer, la couleuvre ne passe pas. Et quand il dit vouloir continuer en politique ce qu’il faisait quand il était syndicaliste, cela suppose-t-il de prendre position contre une décision qui menace la paix et la cohésion sociale ou l’intérêt de la grande masse ? Dans un contexte où les voix critiques sont persécutées, ce n’est certainement pas au sein de la mouvance qu’on acceptera un autre son de cloche. Soit l’ancien syndicaliste approuvait intérieurement le régime de la Rupture. Dans ces conditions, manquait-il alors de sincérité dans ses prises de position ?
M.M