L’espace culturel Le Centre accueille, depuis ce jeudi 21 novembre 2024, sa dernière exposition de l’année 2024. Intitulée « La Déesse », elle regroupe les œuvres des artistes Agbégnigan Alihonou et Assion Teko du Togo et de la béninoise Ninon Aglingo.

Des peintures et sculptures qui magnifient les vertus de la femme. Elles sont accessibles au public du 21 novembre 2024 au 15 février 2025 à l’espace culturel Le Centre. Lors de la soirée inaugurale, jeudi 21 novembre, artistes, touristes, amoureux des arts ont fait le déplacement pour saluer le génie créateur des trois artistes Agbégnigan Alihonou et Assion Teko du Togo et de la béninoise Ninon Aglingo. L’exposition collective La Déesse plonge les visiteurs dans un univers où les peintures et les sculptures réalisées dialoguent entre elles et mettent en lumière la femme.

« Mes œuvres parlent de la femme, la femme dans sa plénitude, sa totalité. La femme qui est tout, qui fait tout, la femme qui est femme » laisse entendre l’artiste togolais Agbégnigan Alihonou. Pour réaliser ses œuvres, Agbégnigan Alihonou utilise beaucoup le feu. « J’utilise souvent le feu pour peindre et pour finir mes sculptures. Les tableaux que j’ai présentés sont peints par le feu. Sur mes sculptures, quand je finis, je passe toujours par le feu pour faire ressortir le contraste. Le feu fait ma particularité » ajoute-t-il. Expliquant une de ces réalisations qu’il a nommée « Vénan vinon » (mère des jumeaux), Agbégnigan Alihonou trouve que c’est une surprise que les femmes réservent de temps en temps à la société. « On sait que toute femme, quand elle veut accoucher, habituellement, c’est un enfant qui sort. Mais quand deux ou trois sortent, ça devient une surprise. On se pose mille et une questions. Voilà le mystère que la femme cache parfois », laisse-t-il entendre.

Pour son compatriote Assion Teko, artiste plasticien, La Déesse valorise la femme, ce que c’est que la femme dans la société. Lui, par contre, utilise le bois, un peu de récupération, le fer, l’aluminium pour faire ses œuvres. « L’œuvre, que j’appelle La combattante, parle de la femme qui est une vraie battante, qui prend beaucoup de responsabilités. Quand la femme rentre dans un foyer, elle devient une barrière pour tout mal qui vient dans la famille. Elle apporte tout, elle supporte tout » fait savoir Assion Teko.

Quant à la béninoise Ninon Aglingo, elle valorise la femme en bas âge dans ses peintures. « On ne nait pas femme. On est enfant d’abord et on grandit. Le devenir de la femme commence par le bas âge. C’est pourquoi j’utilise beaucoup les enfants pour parler de la femme. Ma technique, c’est le pointillisme c’est-à-dire je fais la peinture que je recouvre avec de minuscules pointes posées une à une qui représentent l’univers ».

Expliquant le motif de ce vernissage, le Directeur de l’espace culturel Le Centre Berthold Hinkati souligne que la femme est l’incarnation du divin. « Tout comme le divin peut donner naissance à une créature par la maternité, la femme, comme nous le savons, fait beaucoup en matière d’éducation, la maternité et autres. A ses dires, cette exposition sonne comme un hommage qu’on est en train de rendre à la femme, mais en disant en même temps qu’il est bien de retenir des jours conventionnels pour la célébrer, mais il serait encore mieux de la célébrer de façon perpétuelle. Il n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction de voir le public se déplacer massivement pour voir le vernissage. « Quand on voit ce beau monde venir découvrir ce que nous avons voulu offrir à nos usagers, ça fait plaisir. Il faudrait le rappeler, c’est la dernière exposition de l’année 2024, donc cela suscite forcément un engouement. On fait l’effort d’y mettre de la qualité, on fait l’effort de promouvoir les artistes émergents » fait comprendre Berthold Hinkati.

Ils ont dit…

Jacques Malgorn, touriste

« Je suis un touriste un peu particulier parce que je viens très régulièrement au Bénin depuis 2012. Je connais bien le milieu culturel, l’espace Le Centre parce que j’ai travaillé sur la bibliothèque. La thématique est très intéressante parce qu’il s’agit de La Déesse. On parle de la femme, de la maman, la tata, cet être essentiel qui charpente la société africaine et béninoise. Quand on a à faire à des tableaux comme ça, on voit le quotidien de la femme, c’est-à-dire faire à manger, porter l’eau, s’occuper des enfants, de la famille. On voit tout le poids et toute l’importance de la présence féminine dans la société ».

Marius Dansou, artiste

« C’est une belle exposition. En plus on a une artiste dans l’exposition que je suis depuis un moment. Ça fait plaisir de voir son travail qui a évolué. C’est une technique qu’elle a pris le soin de développer. Je lui dis bravo. La femme est au centre de tout. La femme, c’est la vie. J’invite tout le monde à visiter cette exposition ».

B.H

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