Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Royaume de Pays- Bas à travers le Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les Conflits liés à la Transhumance, ont procédé au renforcement de capacités et installation des acteurs pour animation des systèmes d’alerte précoce des conflits communautaires, des risques de radicalisation et d’extrémisme violent au niveau national, départemental et local dans les 16 communes d’intervention du projet. Les travaux se sont déroulés du 31 octobre au 09 novembre 2024.
L’objectif de l’activité était de mettre en place dans les 16 communes d’intervention du projet que sont Parakou, Nikki, Kalalé, Kandi, Ségbana, Banikoara, Karimama, Malanville, Djougou, Ouaké, Natitingou, Tanguiéta, Boukoumbé, Cobly, Materi et Kérou, des systèmes d’alerte précoce des conflits communautaires, des risques de radicalisation et d’extrémisme violent. Il s’est agi de renforcer les capacités des acteurs clés devant animer le système d’alerte précoce et établir les canaux de communication efficaces. Tous les villages et arrondissements de chaque commune y étaient représentés à travers des acteurs clés qui jouent des rôles dans la prévention, règlement des conflits et de l’extrémisme violent.
Dans chaque commune, les experts ont entretenu les participants sur ce qu’est un système d’alerte précoce, les conflits communautaires, les risques de radicalisation et d’extrémisme violent, les signes avant-coureurs de conflits, les attributions et responsabilités des membres de système d’alerte précoce, la composition du système d’alerte précoce, comment donner l’alerte, les principes à respecter pour un bon fonctionnement du système d’alerte précoce. Des cas pratiques portant sur les conflits spécifiques à chaque commune ont été analysés et ont servis de base pour des échanges.
Remédiation
L’initiative répond au fait que certains pays comme le Niger, le mali, le Burkina-Faso sont l’épicentre des attaques des extrémistes violents qui impactent négativement sur un triple plan, celui de la sécurité, de la cohésion sociale et de l’humanitaire, avec de multiples déplacés internes et refugiés avec des effets débordants sur leurs voisins immédiats dont le Bénin. La particularité du Bénin réside dans le partage de frontières avec trois des pays attaqués le Niger, le Burkina et le Nigeria. Les départements les plus exposés à ces facteurs sont ceux frontaliers à ces pays et présentant les fragilités les plus accrues, notamment une faible gouvernance institutionnelle locale et nationale de prévention de l’extrémisme violent, la montée de l’insécurité et de l’extrémisme violent, la fragilisation de la cohésion sociale en lien avec la gestion des ressources naturelles et le foncier et une situation socioéconomique insuffisamment inclusive et peu favorable aux jeunes et aux femmes Les différents facteurs de fragilité ainsi décrits font de la cohésion sociale du pays une priorité du Gouvernement du Bénin. Ainsi, pour relever les défis liés à ces facteurs de fragilité, le Gouvernement du Bénin en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et les Organisations Non Gouvernementales locales avec l’appui financier de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Bénin a initié ledit projet. L’objectif global de ce projet est d’accompagner les efforts consentis par le pays en vue de la consolidation de la paix et la prévention de l’extrémisme violent. Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de travail du projet, il est prévu de mettre en place 16 systèmes d’alerte précoce des conflits communautaires, des risques de radicalisation et d’extrémisme violent dans les communes cibles du projet afin de renforcer les systèmes de prévention et de gestion des crises à travers l’identification de référents, la définition d’un mécanisme de partage d’information, le développement de la réactivité, etc.).
Thomas AZANMASSO