Le dernier concours de recrutement de 146 Agents de l’État au profit du Ministère de la Justice et de la législation est à peine terminé que des critiques fusent de toutes parts. Dans le viseur, le sujet unique de Droit pénal proposé au corps des Greffiers.

Le corps des Greffiers a été soumis à deux épreuves de 03 heures chacune : la Culture générale et le Droit pénal. C’est le Sujet unique de l’épreuve de Droit pénal qui est au centre des débats.  Pour certains candidats et même des juristes de renom, le sujet unique de Droit pénal n’est pas conforme au communiqué publié par le Ministère du travail et de la fonction publique. Il embrouille les candidats. Il est de notoriété que le Droit Pénal est bien vaste. C’est pourquoi on distingue le Droit pénal général, le Droit pénal spécial… et la Procédure pénale. Du coup, les pourfendeurs de ceux qui ont proposé ledit sujet, martèlent qu’on devrait tout simplement s’en tenir au communiqué qui a bien précisé dans le tableau docimologique « épreuve de Droit pénal ». Ils soutiennent qu’en ne le faisant pas, l’administration a semé la confusion dans l’esprit des candidats. Certains vont jusqu’à soupçonner une manœuvre pour défavoriser certains qui auraient consacré tout leur temps à bien potasser leurs leçons de Droit pénal. D’autres susurrent que l’épreuve n’aurait pas été proposée par   des enseignants au professionnalisme chevillé au corps. Même la politique s’y est invitée. En effet, n’est-ce pas une façon de saboter la fin de mandat du Président Talon?

En réalité, clament-ils, il s’agit tout simplement d’un sujet donné dans une discipline qui n’est pas visée par le concours.  On ne peut pas parler de droit pénal et donner un sujet de procédure pénale. Pour le spécialiste, il y a une grande différence entre droit pénal et procédure pénale. Les ouvrages en la matière le prouvent. L’enseignement de ces disciplines au supérieur le démontre aisément. Par ailleurs, il n’y a aucune Université au Bénin  qui fait du Droit pénal ou Procédure  pénale en première année. Il ne s’agit pas non plus de parler d’épreuve de niveau Licence. Ce dont il s’agit, dans quelle matière ou discipline a-t-on prévu d’évaluer les candidats. Nous devons savoir que nous n’inventons pas la matière. On ne peut pas par exemple en sciences donner une épreuve de mathématique financière à des candidats auxquels on avait retenu donner une épreuve de mathématique générale.

La prompte réaction du Drae

Au regard de ces critiques acerbes et de ces rumeurs qui sont parvenues à votre quotidien préféré, la Cheffe Desk Société de Matin Libre a tenu à avoir la réaction du Chef du Département du recrutement des agents de l’État.  Contacté au téléphone, le Professeur Siaka MASSOU, avec sérénité, a réfuté tous ces arguments et a apporté les clarifications subséquentes tout en rassurant tous les candidats.   » La Procédure pénale est une partie du Droit pénal qu’ils étudient en 2ème année. Il n’y a aucune erreur. L’épreuve est une épreuve de niveau Licence. Donc il n’y a pas de problème. Le Droit pénal général est étudié en 1ère année. Cette année, contrairement en 2017, l’épreuve a porté sur la 2ème branche. Je rassure tous les candidats qu’ils ont été évalués sur une matière de niveau licence et que par conséquent, l’épreuve était à leur portée ».

Les regards sont désormais tournés vers les correcteurs qui vont apprécier les copies des candidats. La note 05 dans une matière étant éliminatoire, beaucoup d’établissements supérieurs et plusieurs enseignants s’inquiètent pour leurs poulains.

Prence Koffi

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici