(Le dépistage précoce un enjeu majeur de santé publique)
Affection fréquente touchant entre 200 et 800 millions de personnes dans le monde, le goitre se manifeste par un gonflement souvent visible de la région antérieure du cou, la glande thyroïde. Elle est près de quatre fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme.
Le goitre se définit par l’augmentation diffuse du volume de la thyroïde qui est le plus souvent due à une carence en iode, à un facteur familial ou à certains médicaments. La thyroïde est en effet, une glande endocrine indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Elle assure un grand nombre de fonctions primordiales à l’équilibre du corps. L’hormone principale fabriquée par la thyroïde, la thyroxine, participe à la régulation du métabolisme du corps et intervient notamment dans les processus de croissance, dans la différenciation des tissus, dans la régulation du développement physique et mental. Un goitre peut également être présent dans certaines maladies thyroïdiennes, mais dans ce cas, d’autres signes prédominent et il ne s’agit plus d’un goitre simple. Il est plus fréquent chez le sujet âgé, avec une très nette prédominance féminine.
Le plus souvent, le goitre ne donne aucun visage. Il ne se manifeste juste que par un gonflement au niveau du cou. Chez la femme, certaines périodes sont pré disposantes. Il s’agit de la puberté, la grossesse, et la ménopause. Aujourd’hui, les facteurs de risque des pathologies thyroïdiennes sont relativement bien identifiés et on trouve parmi eux, l’hérédité, la carence en iode, l’irradiation, l’alimentation, les polluants, le stress, le tabac. Quand le goitre n’est pas vite pris en charge, nous avons des complications. Cette affection évolue en effet, selon 03 grades. De 0, c’est à dire une thyroïde non palpable et non visible (le cas normal); à 1 : goitre palpable mais non visible lorsque le cou est en position normale, au 2 : qui se manifeste par un gonflement du cou qui est nettement visible lorsque le cou est en position normale et est cohérent avec une thyroïde hypertrophiée à la palpation du cou, le goitre connait des complications. S’ensuivent alors des compressions des autres structures du cou (troubles respiratoires, digestifs ou de la parole) ou un hyperfonctionnement de la thyroïde (hyperthyroïdie).
Examen et traitement
L’examen du goitre consiste en un dosage des hormones thyroïdiennes. Souvent, c’est le plus normal. L’échographie évalue la taille de la glande et recherche des nodules qui sont parfois ponctionnés avec une aiguille pour examen des cellules au microscope. L’étude du fonctionnement de la glande peut nécessiter une scintigraphie (injection d’un produit radioactif qui se fixe sur la thyroïde). Lorsqu’il est stable et de petit volume, aucun traitement n’est nécessaire. Dans les autres cas, le traitement est variable en fonction de la cause : apport d’iode en cas de carence, administration d’hormones thyroïdiennes en cas de déficience de production et chirurgie enlevant tout ou partie de la glande en cas de maladie thyroïdienne.
Du sel iodé
L’utilisation du sel iodé a fait disparaitre le goitre par carence en iode existant dans certaines régions française ou les sels (donc la nourriture), contenaient trop peu d’iode (Alpes et Massif Central), mais il reste présent dans de nombreuses régions du monde où il touche plusieurs centaines de million de personnes. Le dépistage précoce est donc un enjeu majeur de santé publique.