L’Institut de recherche pour le développement (Ird) a initié vendredi, 08 novembre 2024, une Journée scientifique à Cotonou. Partie intégrante des manifestations commémoratives des 80 ans d’existence de l’Ird, la présente journée a été l’occasion pour plusieurs chercheurs de procéder à la restitution des résultats de leurs recherches…
Initiée par l’Institut de recherche pour le développement (Ird), la présente journée scientifique se veut une occasion non seulement de restituer les résultats de plusieurs recherches mais surtout d’en débattre. Un point d’honneur a été d’ailleurs accordé à la recherche en partenariat. A en croire le Représentant de l’Ird au Bénin, Dr Nicaise Ndam, cela s’inscrit dans une dynamique de co-construction. « Cette co-construction, cette science de la durabilité, que je dois défendre en tant que représentant de l’IRD, c’est une science qui couvre plusieurs disciplines, c’est par vocation une science multidisciplinaire, qui se veut transdisciplinaire et qui se veut aussi multi-acteur, dont nous aurons à débattre autour des enjeux de la recherche en partenariat”, a-t-il laissé entendre. Selon ses dires, la recherche en partenariat est la nouvelle voie à suivre pour un développement durable, car elle permet de construire les projets ensemble et de les exécuter. Il y a donc une nuance entre la recherche en partenariat et la recherche en collaboration. “La vision de l’IRD sur la recherche partenariale, c’est une recherche qui est co-construite, c’est une recherche action, une recherche de solution. La recherche en collaboration n’est pas forcément celle-là. Il y a un repositionnement de l’IRD qui fait sa particularité au sein des entités de recherche en France et en Europe. Cette vision de la pratique de la recherche est assez nouvelle en France”, s’est-il voulu plus précis. Au cœur des échanges, les résultats de plusieurs recherches menées sur des thématiques en lien avec la santé de la mère et de l’enfant, le paludisme, les vaccins antipaludiques, la pollution de l’air, l’asthme chez les adolescents de Cotonou, l’influence du microbiote maternel sur la morbidité périnatale au Bénin, les troubles neurocognitifs chez les personnes âgées au Bénin, les cancers du sein et les mobilités thérapeutiques, la satisfaction des besoins nutritionnels en lien avec la consommation des légumineuses, le défi de l’intégration des plantes médicinales aux systèmes de santé etc. L’occasion a été également saisie pour mobiliser des chercheurs et certains acteurs clés autour de l’initiative « Café scientifique ». Un panel de haut de haut niveau a permis d’évoquer la nécessité de prioriser la recherche en partenariat pour des résultats probables, applicables, durables et sécurisés. Occasion pour certains acteurs de montrer la place de leurs structures dans les recherches faites par les scientifiques. Il a été souligné la nécessité de la protection des chercheurs mais aussi de la fiabilité des résultats de recherches.
A.B
