À moins d’un an de l’ouverture des dépôts de candidatures pour la présidentielle de 2026 au Bénin, l’ambiance au sein des partis politiques est plus que fade. Au point de donner l’impression que les jours quant à cette échéance ne sont même pas comptés.
La démocratie béninoise sacrifiera-t-elle à nouveau à la tradition de l’alternance politique ? Même si la nouvelle Loi fondamentale ne laisse aucun doute à ce niveau, l’univers politique actuel du pays laisse plus d’un pantois. Alors que les dépôts de candidatures pour cette échéance électorale sont prévus pour le 14 octobre 2025, conformément aux dispositions de l’article 40 nouveau de la Loi N°2024-13 du 15 mai 2024 portant modification et complétant la Loi N°2019-42 portant code électoral en République du Bénin, rien ne se dessine sur le terrain. Autrement, à moins d’un an de cette joute électorale majeure qui confirmera à nouveau la vitalité de la démocratie béninoise, tout porte à croire qu’il y a un désintérêt total des partis politiques quant à cet événement quinquennal. Si depuis l’accession du pays à la démocratie, cette constatation n’a jamais été perceptible, cette fois-ci, elle l’est. De la mouvance à l’opposition, personne n’ose lancer les hostilités. Alors qu’à des moments précis des présidentielles antérieures, les béninois se familiarisent déjà aux noms de potentiels challengers, la présidentielle de 2026 balaie donc de revers tous ces acquis et ambiances avant l’heure. De l’opposition à la mouvance, tout le monde se regarde en chien de faïence. D’autant plus que le Chef de l’État a clairement signifié lors d’une sortie médiatique qu’en ce qui concerne cette élection, il n’y aura pas de débats, ni de noms un an avant, il est évident qu’il s’est donné des moyens autour de lui, pour que cette consigne soit de mise dans sa mouvance. Si cela n’empêche en rien l’opposition de lancer les hostilités, il est flagrant, à voir également son silence inquiétant, qu’elle n’est pas si sereine. Déjà proche à travers les grandes dates, cette présidentielle de 2026 dans les faits semble à contrario être si loin. Et ce, au grand dam d’une fête électorale qui a toujours caractérisé le pays. Mais, bien avant l’arrivée de la Rupture et du Nouveau départ. 2026, c’est déjà maintenant.
J.G