Du 04 au 07 novembre 2024, la Société africaine de médecine de laboratoire (ASLM) organise à Abidjan, l’édition 2024 du Congrès spécial sur le Diagnostic. Une initiative visant à stimuler des avancées transformantes dans les systèmes de diagnostic en Afrique…
Plus de 300 dirigeants de la santé, décideurs politiques, professionnels de laboratoire, chercheurs, organisations de la société civile et partenaires de l’industrie sont mobilisés pour aborder les défis critiques et les innovations en matière de diagnostic à travers l’Afrique. Quatre jours durant soit du 04 au 07 novembre 2024, les participants au Congrès spécial sur le diagnostic harmoniseront les connaissances et expériences autour des avancées transformantes des systèmes de diagnostic. « Transformer les systèmes de diagnostic en Afrique : Tirer parti de l’innovation et de l’assurance qualité pour renforcer l’équité et l’excellence ». Tel est le thème autour duquel s’articulent les travaux au cours de cette rencontre de haut niveau, portée par la Société africaine de médecine de laboratoire (ASLM). Face à la demande croissante de réseaux de diagnostic robustes en réponse aux urgences sanitaires mondiales, aux épidémies de maladies infectieuses et aux besoins de santé de plus en plus pressants, le congrès sur le Diagnostic de l’ASLM vise à tracer une voie transformante vers l’avenir. En favorisant la collaboration et le partage des connaissances, ce congrès soutient les efforts pour aligner les diagnostics africains sur les priorités de la santé mondiale, y compris la couverture sanitaire universelle (CSU) et la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM).
Les défis du diagnostic au menu des échanges
La présente rencontre permettra aux participants de débattre des questions en lien avec les moyens d’améliorer l’efficacité et l’accessibilité des services de diagnostic en Afrique, pour que davantage de personnes puissent bénéficier de tests précis et rapides. Les participants explorent également de nouvelles technologies qui facilitent et accélèrent le processus de test, et discuteront des moyens de construire des systèmes fiables pour soutenir ces services à long terme. De plus, des sessions se concentrent sur l’utilisation d’outils avancés tels que la génomique des agents pathogènes et la bioinformatique, qui peuvent aider à suivre et gérer efficacement les maladies, contribuant ainsi à une meilleure sécurité sanitaire sur le continent. Un panel ministériel spécial réunira des hauts fonctionnaires gouvernementaux pour partager des stratégies nationales visant à renforcer la capacité de diagnostic et promouvoir l’équité en matière de santé grâce au leadership politique. De plus, le congrès rendra hommage aux champions mondiaux de la santé pour leur rôle dans la promotion et la défense des services et diagnostics de laboratoire en Afrique. « Les diagnostics sont essentiels pour l’avenir des systèmes de santé africains. En investissant dans des réseaux de laboratoires résilients et garantissant la qualité, nous permettons à nos pays de mieux répondre aux menaces sanitaires, » a déclaré Dr. Diana Atwine, Secrétaire permanente du ministère de la santé de l’Ouganda. Quant au ministre ivoirien de la santé, Pierre Dimba, il a fait savoir que la vision est de garantir que les diagnostics soient accessibles à tous, à chaque niveau du système de santé. « Cette Convention est une étape cruciale vers cet objectif, en mettant l’innovation et la durabilité au premier plan>> a-t-il ajouté. Prenant la parole, Dr. Jonathan N. Kpaka, Directeur adjoint des services techniques du Ministère de la santé du Liberia a souligné que la collaboration intersectorielle reste la clé pour relever les défis sanitaires actuels. Cette Convention offre une plateforme idéale pour bâtir des partenariats qui élèveront les normes et l’accessibilité des diagnostics, soutient-il. « Cette Convention marque une étape significative en réunissant les leaders de la santé en Afrique pour renforcer les systèmes de diagnostic, essentiels pour des soins de santé équitables et de qualité… En rassemblant les décideurs politiques, experts de laboratoire, société civile et partenaires de développement de la région, nous visons à forger des stratégies durables qui permettront aux diagnostics de devenir un pilier des systèmes de santé résilients en Afrique» a déclaré Nqobile Ndlovu, Directeur Général de l’ASLM. Les résultats attendus de la Convention incluent la reconnaissance appropriée des services de laboratoire dans la planification nationale, une feuille de route pour l’expansion des diagnostics alignée sur les normes internationales de santé, le renforcement des partenariats intersectoriels, des recommandations politiques, et des perspectives d’actions durables pour les solutions de diagnostic en Afrique.
Fondée en 2011, la Société Africaine de Médecine de Laboratoire (ASLM) est une organisation professionnelle panafricaine dédiée à la promotion de la médecine de laboratoire et à la défense des réseaux de laboratoires en Afrique. L’ASLM œuvre pour renforcer les systèmes de santé grâce à la collaboration avec les gouvernements, les organisations locales et internationales, les partenaires de mise en œuvre et le secteur privé.
M.M