C’est un secret de Polichinelle que dans notre société, les morts ne sont pas morts. C’est cette réalité sociologique et religieuse qui justifie que le 1er Novembre de chaque année, les Béninois, toutes obédiences confondues, rendent visite à leurs défunts dans les différents cimetières. Seulement, il faut être vraiment déterminé pour s’y rendre.
Ces lieux de sépulture ne sont pas des hôtels cinq étoiles encore moins le jardin d’Éden malgré les « efforts » qui sont faits pour les rendre propres. En effet, on peut constater ces dernières années que les clôtures ont été érigées et reçues quelques couches de peinture. A la veille de la fête de Toussaint et de la fête des Morts, les services techniques de la Mairie se débrouillent pour faire le service minimum. Ainsi, apparaissent quelques zones débroussaillées donnant l’impression que les cimetières sont entretenus. Erreur. La quasi-totalité des tombeaux sont toujours envahis par de hautes herbes qui découragent la plupart des usagers qui ont envie de » rendre visite » à leurs parents défunts. En tout cas, il faut une forte dose d’adrénaline pour défier les reptiles venimeux et les multiples tombes éventrées, véritables pièges de géants.
L’autorité municipale indexée
Même si certaines tombes sont abandonnées par les parents des défunts, l’autorité municipale est dans le collimateur des populations. Elles soutiennent que la situation est du fait de l’inaction ou de la négligence coupable du Maire, du Secrétaire exécutif (SE) et du Directeur des services techniques (Dst) de la Commune de Ouidah. Les populations accusent l’autorité municipale d’avoir abandonné dans la brousse les âmes des morts qui subissent une seconde mort. Les trois responsables cités supra ont l’obligation de situer l’opinion publique en identifiant les dysfonctionnements qui maintiennent les cimetières de Ouidah dans ces états déplorables. En clair, qui sont les auteurs, co-auteurs et complices qui agissent dans l’ombre contre la propreté des cimetières de la cité de Kpassè ? Répondre à cette question permettra certainement de faire un grand pas vers l’assainissement des cimetières de Ouidah.
MM