La Commission européenne et la Délégation de l’Union européenne (Ue) au Bénin, ont organisé ce 23 octobre 2024, un atelier sur l’Innovation en Afrique de l’Ouest : Collaboration UE-Afrique dans l’enseignement supérieur. Dans une allocution prononcée à l’occasion, Juan Luis Barbolla Casas, représentant la Délégation de l’Union européenne au Bénin à cet atelier, a placé l’éducation, la recherche et les compétences au cœur du partenariat Afrique-UE.
S’appuyant sur le partenariat stratégique Afrique-Union européenne dans le cadre de la stratégie « Global Gateway», ces assises visaient à trouver des solutions permettant de mieux soutenir les universités de la région et de surmonter les défis communs. Etaient présentées, les priorités stratégiques communes de l’Ue et de l’Afrique de l’Ouest et les réalisations solides autour des écosystèmes de l’enseignement supérieur, de la mobilité de l’apprentissage, de l’innovation et de la jeunesse.
Pour le représentant de la Délégation de l’Union européenne au Bénin à cet atelier, l’événement revêt une importance particulière cette année, d’autant plus que l’Union africaine a déclaré 2024 « l’Année de l’Éducation ». Selon les propos de Juan Luis Barbolla Casas, l’éducation, la recherche et les compétences sont au cœur du Partenariat Afrique-Ue. Et à l’en croire, les principaux moteurs des inégalités au 21e Siècle que sont le climat, l’environnement et la numérisation, « nous affectent tous, et nous devons unir nos forces pour progresser dans les domaines où les priorités de l’Ue et de ses pays partenaires se rejoignent ».
Le premier levier de ce progrès, identifié par Juan Luis Barbolla Casas, réside dans la coopération en matière de recherche, d’innovation et de partage des connaissances. « Soyons clairs, nous ne pourrons pas résoudre le changement climatique, assurer la protection de l’environnement ou atteindre les Odd, sans une coopération en matière de recherche, d’éducation et d’innovation », a-t-il précisé. Ce qui, pour lui, a motivé le choix de l’Ue, de faire de la recherche et de l’éducation, un pilier clé du Global Gateway.
Le Global Gateway, explique-t-il, est la réponse de l’Ue à un environnement géopolitique en mutation, visant à atteindre l’autonomie stratégique dans des secteurs clés, tant pour l’Europe que pour ses partenaires internationaux. Sa première réalisation, comme l’indique Juan Luis Barbolla Casas, est le Plan d’Investissement Afrique-Europe Global Gateway, visant à mobiliser 150 milliards d’euros d’ici 2027, présenté lors du 6ème Sommet Afrique-Ue en février 2022. La recherche, l’innovation et l’éducation ne sont pas seulement au cœur du Plan d’Investissement Afrique-Europe-Global Gateway, mais aussi du partenariat Ue-Afrique dans son ensemble, a-t-il fait savoir.
La jeunesse africaine peut transformer le continent, stimuler la croissance économique et accroître la pertinence mondiale de l’Afrique si elle bénéficie des conditions et des instruments adéquats, c’est-à-dire l’éducation, les compétences et le savoir-faire, a indiqué l’orateur. Il a, à cet effet cité en exemple, des initiatives pouvant permettre de relever le défi, telles que l’Initiative-phare Mobilité des Jeunes pour l’Afrique, d’une valeur de 970 millions d’euros et dans la coopération UE-Bénin, l’engagement qui se traduit avec un investissement de 255 millions d’euros sur la période 2021-2027 dont le capital humain ainsi que la croissance économique et verte font partie des priorités de la programmation.
Thomas AZANMASSO