Le dialogue social est en berne au Bénin. Une situation qui inquiète les partenaires sociaux et les confédérations et centrales syndicales. Par le truchement d’un atelier initié du 23 au 25 octobre 2024 à Cotonou, avec le concours du Bureau international du travail (Bit), des réflexions ont été menées non seulement pour poser le diagnostic mais trouver le mécanisme approprié pour réactiver le dialogue social…

Trois jours durant soit du 23 au 25 octobre dernier, des responsables des centrales et confédérations syndicales du Bénin ont été conviés à un important atelier de réflexion sur le renforcement du dialogue social au Bénin. Une initiative soutenue par le bureau international du travail (Bit). Il question, à travers la présente rencontre, d’harmoniser les connaissances et expériences en vue de réactiver le dialogue tripartite et d’affirmer le rôle des syndicats dans l’élaboration des politiques de développement, tout en créant un environnement de travail plus juste et plus inclusif. A en croire Anselme Amoussou, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin) et porte-parole des centrales syndicales, l’atelier se veut une réponse au dysfonctionnement du dialogue tripartite (gouvernement, employeurs, travailleurs). “Il s’agit d’un dialogue social que nous avons toujours voulu tripartite parce que pour nous, le tripartisme permet vraiment d’avoir les trois parties pour un dialogue social efficace. Mais le constat fait est que le tripartisme ne fonctionne pas comme nous le souhaitons au Bénin. Et la plupart du temps, les organisations syndicales remarquent que la partie gouvernementale ne joue pas sa partition de façon optimale. La remarque qui a alimenté cette demande du Bit est que dans bon nombre d’entreprises privées, ce qui est mis en place pour gérer les relations professionnelles semble fonctionner. On voit un type de syndicalisme, d’employeurs qui font les efforts qu’il faut pour que le dialogue social fonctionne au sein de l’entreprise… C’est comme si le bipartisme peut être un élément capable d’alimenter et corriger et améliorer le dialogue social tripartite“ a laissé entendre Anselme Amoussou. Quant à Kattia Paredes Moreno, spécialiste principale pour les activités des travailleurs au BIT, elle a insisté sur la nécessité de mettre en place des institutions qui facilitent la participation effective et efficace des acteurs dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques sociales et économiques ; le respect des normes internationales du travail notamment la liberté syndicale et la négociation collective ; l’existence des organisations des travailleurs fortes, représentatives, indépendantes et démocratiques. Pour y parvenir, elle estime qu’il importe de faire une analyse objective des obstacles et enjeux et d’en tirer des recommandations indispensables pour reconstruire un dialogue social fécond. Toute chose qui devrait permettre de solutionner durablement les crises récurrentes en d’une meilleure coopération sociale.

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