Depuis hier lundi 21 Octobre 2024, en République du Bénin, Radio Univers n’émet plus. Ainsi en a décidé la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) qui dénonce assez de dérives.
Les locaux de Radio Univers restent fermés jusqu’à nouvel ordre. Une radio estudiantine sous la tutelle de la Fneb. A travers un communiqué du Bureau fédéral en date d’hier lundi, la Fneb crie à un accaparement de l’organe. « Radio Univers est une institution à caractère sensible au vu de sa vocation. Elle se doit donc de conserver une indépendance et une crédibilité irréprochables… elle est une institution estudiantine sous la tutelle de la Fédération nationale des étudiants du Bénin, qui doit donc être animée et dirigée exclusivement par des étudiants encore régulièrement inscrits au sein de l’Université d’Abomey-Calavi. La radio n’est pas et ne sera jamais la propriété de ceux qui cherchent à en faire un instrument de leurs intérêts égoïstes. Elle doit rester ce qu’elle a toujours été : une plateforme dédiée aux besoins et aspirations des étudiants », lit-on dans le communiqué.
Les faits dénoncés
« … Depuis trois ans, les responsables de radio Univers… se sont alliés à un groupuscule d’individus désormais étudiants révolus pour constituer une mafia d’opportunistes au grand dam des étudiants. Leur « modus operandi » a consisté en un premier lieu à prétexter d’une crise pour mettre en place un Comité de Direction par désignation suite à une étude de dossiers par des présumés aînés. Ces derniers, sans aucun statut étudiant et aucune légitimité sinon celle auto-octroyée, se constituent en un comité de supervision qui façonne et manipule les individus parachutés à ces postes de responsabilité. En conséquence, nous assistons à un passage d’un système d’alternance démocratique à un mode de désignation autoritaire… les membres de l’institution continuent de souscrire à des cotisations mais ne profitent plus d’autant d’activités que les années précédentes…Toute ambition légitime d’accéder au pouvoir allant à l’encontre des intérêts de la mafia ainsi constituée est automatiquement brimée et taxée d’insubordination avec les répressions qui s’en suivent », dénonce la Fneb sans citer les noms des intéressés.
Pour la Fneb, il s’agit d’un double attentat à la liberté de la presse et à l’épanouissement de la jeune génération qui ne demande qu’à écrire sa page de l’histoire en son temps.
Cyrience Fifonsi KOUGNANDE
