Dans la dynamique du déploiement du dispositif pour la sécurité des patients au Bénin, l’Autorité de régulation du secteur de la santé (Ars) multiplie les initiatives de promotion et d’appropriation dudit dispositif. Plusieurs départements sont ciblés…

Après les départements de l’Ouémé et du Plateau, les deux délégations constituées par l’Autorité de régulation du secteur de la santé pour aller au contact des populations et acteurs du système sanitaire étaient l’une dans l’Atacora et l’autre dans le Borgou. Ceci, dans l’optique de garantir un déploiement optimal du dispositif pour la sécurité des patients. “Matéri, commune située au nord-ouest du Bénin et Tchaourou, trônant comme porte d’entrée du département du Borgou, ont été les premières localités de la partie septentrionale du pays à recevoir les délégations de l’Ars dans le cadre de la mission itinérante qui a démarré le lundi 30 septembre 2024. Dans ces deux communes, ainsi qu’à Tanguiéta, Kouandé, Natitingou, N’Dali, Bembèrèkè et Parakou, la mobilisation était impressionnante d’un lieu à l’autre, tant du côté des populations que dans le rang des acteurs du secteur de la santé“ rapporte le site officiel du gouvernement. Les cibles ont été entretenues sur l’historique et le décret portant attributions, organisation et fonctionnement de l’Ars, une institution dont la mission est de veiller à la réalisation du droit à la santé pour tous par l’amélioration continue de l’offre et de la qualité des soins. A travers une communication, celles-ci ont été édifiées sur le dispositif pour la sécurité des patients, dont le déploiement se révèle crucial et nécessaire pour les établissements de santé, les patients et les professionnels de santé. Il a été donc procédé à la clarification des notions de sécurité des patients, d’évaluation et de contrôle. “On retiendra que la sécurité des patients est l’absence de tout préjudice évitable pour un patient au cours du processus de soins de santé et la réduction à un minimum acceptable du risque de survenue de préjudice évitable associé aux soins de santé. C’est aussi, la prévention et la réduction des risques de préjudice, des erreurs évitables et des préjudices que celles-ci causent aux patients. Pour apprécier le niveau de sécurité des patients dans un établissement de santé, il est recouru à l’évaluation et au contrôle. Si pour l’évaluation qui est triennale, prévue et convenue, tous les critères sont pris en compte, il n’en est pas de même pour le contrôle qui, non soumis à aucune restriction dans le temps et fondamentalement inopiné, vise un nombre limité de critère. Pour ce qui concerne l’évaluation, la toute première, promise pour être apprenante, est prévue pour le mois de décembre 2024.  Pour y être candidat, il est requis qu’au préalable, l’établissement de santé ait réussi le déploiement du dispositif. Il s’agit en effet, d’un processus en dix étapes, qui commence par l’élaboration d’une note conceptuelle, finit par l’auto-évaluation, l’auto-contrôle et dont le respect strict et scrupuleux est une condition substantielle à l’éligibilité de l’établissement de santé à l’évaluation externe“ informe le site officiel du gouvernement.

Défaillances et déficit de personnel qualifié…

“La stérilisation est la fonction ou la technique utilisée pour espérer détruire dans un milieu, toutes les variétés de micro-organismes, en vue d’atteindre un état stérile. La délégation de l’Ars a observé que toutes les structures de soins visitées dans le département de l’Atacora sont dotées d’un autoclave, équipement recommandé pour la stérilisation avec un personnel à la tâche. Cependant, le changement de technologie qui a consisté à remplacer le Poupinel par l’autoclave, n’a pas été suivi de la mutation des procédés. En prenant la mesure de cette situation, l’Ars prévoit, dans les prochains jours, en synergie avec le Ministère de la santé, une action d’envergure nationale de remise à niveau des professionnels, en vue de remédier à cette défaillance systémique“ rapporte la même source. Notons qu’il est également déploré un déficit de personnel qualifié dans les établissements sanitaires. “Dans toutes les communes sillonnées, le déficit de personnel qualifié a été évoqué comme un obstacle à la performance du système de soins et les plaidoyers sont tous allés dans le sens d’une action de recrutement. Sans réfuter la proposition, le Président de l’Ars pose néanmoins la question de savoir si, dans le contexte actuel, le recrutement apparaît encore comme une solution rassurante. Car, rappelle-t-il à la mémoire collective, le dernier concours de recrutement dans le secteur n’a pas eu de candidatures à tous les postes mis en compétition. Selon le Dr Lucien Dossou-Gbété, cette situation, plutôt que de nous laisser indifférent, devrait servir de déclic pour entreprendre d’explorer des solutions innovantes tenant compte de l’imparable réalité présente de raréfaction des ressources humaines. Un changement de paradigme s’impose“ précise le site officiel du gouvernement.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici