Exaltons la connaissance ! Depuis ma tendre enfance, apprendre a toujours été mon leitmotiv. Devinez mon plus grand trésor matériel ? Ma bibliothèque ! Il y a comme une extase qui s’empare de l’esprit humain chaque fois que celui-ci décrypte un nouveau concept ou un mystère non accessible à la masse. Pour ma part, en ces moments-là, mes pupilles s’étoilent tels les yeux d’un jeune garçon émerveillé devant sa première PlayStation.
Vous avez entendu que « Le travail libère l’homme ». Mais ceci est un adage trompeur. Ce qui vous libère véritablement, c’est la connaissance, notamment de choses invisibles à un œil « ordinaire ». En effet, un esprit avisé est alerte et constitue un sens très développé. J’utilise à dessein ici l’œil pour englober l’ensemble de nos sens, lesquels sont tous en interconnexion avec notre esprit.
C’est l’Esprit Suprême qui enseigne notre esprit personnel. Les chrétiens le désignent à juste titre « Esprit-Saint ». Celui-ci a valeur divine et se sert de nos sens afin de nous enrichir de découvertes salutaires pour notre vie et pour l’humanité. De manière concrète, il existe une supra-conscience qui use des canaux que sont nos yeux, nos oreilles, notre nez, la langue et la peau, pour communiquer à notre conscience des informations participant à notre édification. Si nous avons appris à l’école que la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher sont les cinq sens de l’homme, le degré auquel nous y sommes attentifs détermine l’existence probable d’autres sens, communément désignés « sixième sens ». C’est le propre des élus dont le Christ dit spécifiquement ceci : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare, beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu. » (Luc 10 : 23-24)
Ainsi, on dit souvent de ceux qui ont la grâce de percevoir des vérités cachées, principes et procédés émanant tous de lois divines, qu’ils sont des érudits. Le commun des mortels aussi a droit à ces moments d’illumination. C’est pourquoi parfois on parle de « flair ». Le flair n’est autre qu’une hypersensibilité à une réalité lorsqu’elle n’était pas encore manifestée. Il en est de même pour « l’intuition ». Vous remarquerez qu’il vous arrive de ressentir des faits non évidents ou peu probables pendant que vous y pensiez mais, par la suite, ils se réalisent. Dans ce contexte, la frontière entre la physique et la métaphysique ne tient plus qu’à un fil.
Voilà qui nous rassure de savoir que nous sommes tous éligibles à un flux de connaissances ! Toutefois, me fondant sur ma propre expérience et mon étude de la vie et de l’œuvre des saints, j’ai découvert les principes immuables ci-après.
1 La connaissance foisonne pendant l’isolement…
Tout isolement est favorable à la recherche de la paix intérieure, indispensable pour acquérir de nouvelles notions et développer des compétences érudites. On parle aussi de sagesse. C’est pourquoi, même si vos conditions actuelles s’apparentent au chaos, vous êtes capables de les confiner au rang de simples détails passagers de votre parcours. Éloignez-vous souvent du monde pour accroître votre savoir, vous densifier.
2 La contemplation de la creation, une source intarissable d’apprentissage
Le meilleur exemple qui me vient à l’esprit ici est celui de l’étude du vol de l’oiseau ayant concouru à la conception de l’Avion, un mot venant du latin « Avis » (oiseau) et qui se réfère aussi selon la légende au sigle A.V.I.O.N. (Appareil Volant Imitant Oiseau Naturel). De même, je relisais récemment le premier chapitre de la Genèse dans la Bible, et un fait apparemment anodin m’a d’abord sauté aux yeux, puis m’a inspirée sur une préoccupation dont j’ai alors trouvé la solution. La découverte pourtant banale est que les lampes suspendues à nos plafonds ou les lampadaires dans les rues ne sont que des reproductions nées de l’observation des luminaires créés dans le ciel pour éclairer la terre (le soleil, la lune et les étoiles). En prendre conscience à un moment précis fut d’un éclairage certain pour moi, alors que je méditais sur le pouvoir de la lumière sur les ténèbres.
3 La concentration est indispensable pour l’acquisition du savoir
Ce n’est pas pour rien que les enseignants dans les salles de classe mènent la guerre aux distractions. Un esprit distrait ou dispersé ne saurait attirer, encore moins intégrer ni approfondir, des concepts qui lui sont encore étrangers. Il en est de même pour les individus troublés. Lorsque vous êtes confus, stressé ou angoissé, votre esprit n’est pas en mesure de capter la fréquence de la vibration positive qu’est la connaissance, car vous avez plutôt déclenché une vibration négative. D’où la nécessité de la paix intérieure évoquée au premier point.
C’est la quête de la concentration pour une meilleure connexion à la Source qui pousse certains personnages à l’isolement, pouvant prendre la forme d’une vie d’ermite, d’une retraite spirituelle ou d’un pèlerinage loin de tout. D’ailleurs, ce n’est ni au marché ni sur une quelconque place publique que les chercheurs font leurs grandes découvertes, mais ils s’isolent d’abord pour une concentration maximale au profit de leurs recherches avant de venir en exposer les fruits à l’opinion publique.
4 L’ascèse, cette discipline qui attire les connaissances
La discipline de vie, à laquelle on associe la spiritualité dans son sens le plus noble, nous dispose à la captation de la sagesse. Nous sommes avant tout des êtres spirituels enveloppés par un corps. De ce fait, nos maux naissent souvent de la distanciation entre le moi spirituel et le moi charnel. Le défi consiste donc à veiller à une parfaite symbiose entre ces deux facettes de notre personnalité. C’est en cela que l’ascétisme est susceptible de développer nos aptitudes à apprivoiser et propager la lumière, celle-là même qui guérit et délivre. La discipline fait alors appel aux sacrifices nécessaires pour se rendre disponible à l’essentiel. Si, en une journée de 24 heures, je passe la majorité du temps dans des actions vaines, qu’y gagnerais-je ? Mais si, au contraire j’entreprends des recherches, je lis, je me documente, je contemple les œuvres de l’Éternel dans ma vie et autour de moi par exemple, j’en déduirai des leçons très utiles.
En conclusion, que tu sois intellectuel ou pas, chômeur ou employé, agriculteur, commerçant ou autre, qu’aucune de tes journées ne s’achève sans que tu n’ais rien appris de nouveau pour toi. Quitte les rangs de ce « peuple qui périt faute de connaissance » pour rejoindre ceux que la « connaissance affranchit (libère) ». Car c’est elle qui produit le discernement duquel prospère toute œuvre humaine. « Dieu veut que tous les Hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Timothée 2 : 4)
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Jeraud LANGANFIN GLELE