En vigueur depuis bientôt sept ans, la loi sur l’interdiction de l’usage des sachets plastiques non biodégradables apparaît comme une disposition législative de plus. Étonnant que cette violation s’observe sous la Rupture, connue pour l’application stricte voire rigoriste des textes qu’elle prend.

 Adoptée et promulguée depuis fin 2017, le Bénin fait finalement son entrée dans le cercle des pays où la loi sur le sachet plastique non biodégradable est d’actualité. Avec l’interdiction de sa production, son importation, son exportation, sa commercialisation, sa détention, sa distribution jusqu’à son utilisation, le gouvernement de Patrice Talon avait vu juste. En 2018, selon un rapport de l’Onu, 5.000 milliards de sacs en plastique sont consommés chaque année dans le monde. Véritable fléau pour l’environnement, il a une durée de vie allant jusqu’à 1000 ans. Félicité en son temps par les Béninois en l’occurrence les défenseurs de l’environnement, le Chef de l’État venait, par cette disposition législative, de régler un problème d’intérêt général. Celui du danger écologique que constituent donc ces sachets.

Seulement, après six ans, l’usage de ces sachets plastiques reste une réalité. Nonobstant les phases répressives annoncées mais jamais observées, ils continuent allègrement d’être importés, produits, exportés, commercialisés, détenus et distribués. En d’autres termes, les habitudes en ce qui concerne l’usage de ces sachets n’ont aucunement changé. Au contraire, ils continuent d’être déversés sans commune mesure, sur le marché Béninois. À l’instar des pharmacies, de l’Université d’Abomey-Calavi sous Brice Sinsin et d’autres structures qui ont pris la résolution de se plier face à cette loi, rien d’extraordinaire. Malgré la lutte féroce de certaines Organisations non gouvernementales et organismes de défense de l’environnement allant dans le sens du respect de cette loi qui fait plus que cité dans d’autres pays, rien n’en est au Bénin. Souvent inflexible voire rigoriste quant à l’application des lois relevant de ses initiatives, le pouvoir de la Rupture semble pour cette fois échouer. Le fait-il exprès ?

J.G

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