(Il faut encourager Talon au dialogue, selon Expédit Ologou)

Au Bénin, les élections de 2026 et l’après sont au centre de tous les débats et même de toutes les intrigues politiques.

Dans les principales formations politiques, les légitimes ambitions ne peuvent s’éclore parce que le chef de l’Etat n’est pas encore disposé à évoquer le sujet. Déjà lors d’une interview en décembre 2023, Patrice Talon disait que le moment n’était pas venu de parler de sa succession. Près d’un an après, c’est toujours trop tôt. Du coup, au sein des partis au pouvoir, notamment l’Union progressiste Le Renouveau (Up-R) et le Bloc républicain (Br), les mouvements des uns et des autres sont scrutés à la loupe pour y détecter des signes d’ambitions politiques cachées. Un malaise s’installe au fur et à mesure que l’on s’approche des échéances de 2026. Même l’Opposition au régime est obligée de suivre le mouvement des amis d’en face, obligée de jouer la prudence afin de ne pas sortir une carte qui serait grillée avant l’heure. Le débat n’évolue donc pas et tous restent scotchés aux lèvres de Patrice Talon. Or, tôt ou tard, il va falloir en parler. Et mieux vaut le faire maintenant, à 19 mois de la Présidentielle, afin de libérer les énergies, faire éclore les ambitions afin d’anticiper sur les crises qui naissent parce que le virage après le dernier mandat d’un président n’a pas été bien négocié. C’est ce que conseille au chef de l’Etat le politologue Expédit Ologou. Ce 10 octobre, au cours d’une table ronde virtuelle organisée par le think tank Wathi, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer, sur les réformes électorales et perspectives politiques au Bénin, Expédit Ologou a invité les citoyens béninois à questionner Patrice Talon sur ce qu’il veut après son dernier mandat qui s’achève en 2026. « Il faut qu’on discute de l’après 2026 avec monsieur Talon», a martelé le politologue béninois, qui préside le think tank Civic academy for Africa’s future (Ciaaf). « Si vous regardez les différents problèmes qu’on a eus dans la sous-région, c’est l’après du président qui est au pouvoir qui est à son deuxième et dernier mandat », observe-t-il. Pour éviter que le Bénin soit compté parmi ces pays où ce constat a été fait, le politologue insiste : « On doit en débattre, on doit en discuter», propose Expédit Ologou, relayé par le site d’information Banouto. Il s’agit donc, à ses dires, de convaincre Patrice Talon, l’inciter et l’encourager à dialoguer en actualisant les points de crispation qui ne sont pas que électoraux.

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