Les rideaux sont tombés sur le XlXème sommet de la Francophonie tenu du 4 au 5 octobre 2024 au sein de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts située à un peu plus de 80 km de Paris en France. La France a accueilli après 33 ans, les 88 pays qui composent cette organisation dont la population totale est de 320 millions d’habitants. C’est-à-dire qu’une personne sur cinq parle Français dans le monde. Le Français est actuellement la langue la plus répandue sur tous les continents et la plus enseignée après l’Anglais. Mais avant, elle a été langue du siècle des Lumières et langue diplomatique du fait qu’elle s’est substituée au Latin du XVIII ème siècle jusqu’à la 1ère guerre mondiale.
Le talon d’Achille
Mais, à la Conférence de Paris de 1919, l’introduction de l’Anglais fait perdre du terrain au Français. Depuis ce temps jusqu’à date, bien que présente dans la quasi-totalité des institutions internationales, la langue française n’est plus prisée autant que l’Anglais. Ce qui a une conséquence directe sur l’Organisation internationale de la Francophonie (0if) dont la langue de travail est le Français. Le poids de l’Oif dans l’économie mondiale est apparemment à l’image de la locomotive des 88 pays francophones, qu’est la France. En effet, la France, 7ème puissance économique mondiale avec un Produit intérieur brut (Pib) estimé à 3049 milliards d’euros en 2023, est considérée comme une puissance moyenne. Elle a perdu de sa superbe et est à la traîne des USA, champion toutes catégories du monde occidental.
Ce qui déteint sur sa diplomatie qui, à vue d’œil s’essouffle au jour le jour. Des exemples sont légions pour l’illustrer. Si nous prenons les deux conflits armés majeurs qui défraient la chronique actuellement, on n’arrive pas à lire la politique française. Tenez, la France n’a pas les moyens diplomatiques de protéger le Liban, grand pays francophone du Proche-Orient contre les bombardements d’Israël. En Ukraine, on attend toujours les troupes françaises « au sol ». En Afrique, ça crève l’œil, le pays du Général de Gaulle est impuissant face au grignotage du territoire du plus grand pays francophone du continent noir, la République démocratique du Congo par son petit voisin « francophone », le Rwanda. Dans le Sahel, la diplomatie française peine à trouver la méthode idoine pour redorer son blason au Burkina Faso, au Mali et au Niger (lieu de naissance de l’Oif en 1970).
Il se dégage clairement que la Francophonie n’est qu’un truc qu’utilise la France pour se donner de grands airs. Elle n’a pas de solutions aux problèmes des pays membres, surtout ceux du Sud global et en particulier les pays francophones d’Afrique.
On peut alors soutenir que la Francophonie est un machin pour paraphraser un Grand Français, Charles de Gaulle pour qui l’Onu est un machin.
Maximin Tchibozo