Le samedi 28 septembre 2024, les Inspecteurs des lycées et collèges ont passé une journée de réflexion au lycée technique de Porto-Novo dans le cadre de la sixième édition d’un conseil syndical. L’objectif de la rencontre est de réfléchir sur les réformes en cours dans le sous-secteur de l’enseignement secondaire.

C’est à travers un discours d’ouverture que les activités ont été lancées par le secrétaire général du syndicat béninois des inspecteurs de l’enseignement secondaire, technique et professionnel (SYBIESTP). « Une bonne organisation des inspecteurs s’impose pour décrocher l’amélioration de nos conditions de vie et de travail », a précisé le docteur Flavien GANKPE dans son allocution de lancement des travaux. Mais en prélude au démarrage proprement dit des débats en atelier, c’est une série de discours dont celui des inspecteurs à la retraite, délivré par l’ancien SG Maurice PODANHO. En effet, il a salué la bonne gestion du syndicat avec la tenue régulière des instances. Pour l’inspecteur David AGBODJOGBE, le président du comité d’organisation « les réformes sont là » et c’est ce qui justifie le thème de l’activité : « l’inspection générale pédagogique du ministère face aux réformes dans l’enseignement du second degré : enjeux et perspectives ».  Et puisqu’il s’agit d’une activité à laquelle le ministère a été invitée, le représentant de l’inspecteur général du ministère, c’est-à-dire le chef du service de l’innovation et de la recherche en action pédagogique, Bio Cobi CHABI a rapporté le message de soutien du ministère. C’est un conseil syndical auquel a participé des conseillers pédagogiques dont le syndicat, par la voix de Jospeh BARRA a présenté un discours qui montre une baisse de l’effectif des membres du corps de contrôle.

Interview à Flavien GANKPE

« L’inspecteur est l’ami critique de l’enseignant et non un gendarme »

Le béninois des inspecteurs de l’enseignement secondaire, technique et professionnel (SYBIESTP) a tenu son sixième (6ème) conseil syndical le samedi 28 septembre 2024 au lycée technique de Porto-Novo. Pour mieux comprendre les raisons de l’organisation de cette rencontre, une interview a été faite au Secrétaire général Flavien GANKPE qui a également le rôle de l’inspecteur.

Bonjour monsieur le SG du syndicat des inspecteurs du secondaire et veuillez parler de l’activité qui réunit les enseignants ce jour.

Aujourd’hui nous nous retrouvons au sixième (6ème) conseil syndical du SYBIESTP après la tenue du cinquième (5ème) conseil syndical au lycée technique Coulibaly de Cotonou en 2022. Le thème de la journée est : l’inspection générale pédagogique du ministère face aux réformes dans l’enseignement du second degré : enjeux et perspectives. C’est un conseil statuaire de notre organisation syndicale.

Pourquoi avez-vous choisi de discuter des réformes ? 

Vous n’êtes pas sans savoir que le chef de l’Etat depuis son arrivée au pouvoir en 2016, a engagé des réformes dans tous les secteurs. Ainsi, dans l’enseignement secondaire, des réformes ont été opérées et d’autres sont en cours. Notamment, la réforme phare est la réforme de la qualité et du contrôle de la qualité.

La réforme de la qualité et du contrôle de la qualité est une réforme qui, au terme du processus va revisiter toutes les offres éducatives. Et actuellement les inspecteurs ont été sollicités avec les autres enseignants en situation de classe pour faire la relecture des programmes d’études afin de les mettre en harmonie avec les objectifs de développement de notre pays. Les collègues inspecteurs ont travaillé depuis le début de l’année pour terminer à la fin de ce mois de septembre. Puis, ce bijou sera mis à la disposition des enseignants.

Y – a-t- il eu de réforme au niveau de l’inspection ?  

L’inspecteur est un contrôleur de l’action éducative. Et la réforme du contrôle de la qualité est une réforme qui a repositionné l’inspecteur dans l’appareil de pilotage de notre sous-secteur. Désormais l’inspection générale pédagogique est rattachée au cabinet du ministre. Précédemment, c’était sous le secrétariat général du ministère mais depuis le 06 janvier 2024, l’inspection générale pédagogique du ministère (IGPM) est rattachée par décret au cabinet du ministre. Cela a induit une nouvelle organisation des inspecteurs dans les départements et au niveau des bassins. Et nous avons déjà installé douze (12) coordinations de circonscription d’inspection pédagogique dénommées CCIP. Et à la base, lesdites circonscriptions d’inspecteurs sont appelées à être dirigées par les inspecteurs référents. Donc, dans chaque circonscription d’inspection pédagogique, il y aura l’inspecteur référent qui va travailler avec tous les conseillers pédagogiques au niveau de la circonscription pédagogique. Et l’inspecteur référent sera à l’écoute des besoins pédagogiques, pour un accompagnement de proximité et de qualité surtout efficient pour que les enseignants arrivent à offrir aux apprenants un enseignement de qualité.

C’est dans ce sens que notre syndicat a jugé nécessaire de réfléchir sur les comportements, les exigences et les conditions d’implémentation ou de mise en œuvre de cette réforme.

Savez-vous qu’il y a des enseignants qui perçoivent les inspecteurs comme les gendarmes du secteur ?  

L’inspecteur est l’ami critique de l’enseignant et non un gendarme. Quand on dit que c’est l’ami critique, cela signifie que c’est quelqu’un qui vient voir ce que vous faites pour dire ce qu’il faut améliorer. Dans le domaine du sport, un coach n’est pas un gendarme. Nous sommes donc dans une posture d’accompagnement et de coaching. Un coach est là pour vous amener à développer les potentialités qui sont cachées en vous.

Propos recueillis par MM

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