Il a été procédé au lancement officiel des travaux du 7e colloque scientifique international des Universités de Parakou et de Kara le 17 septembre 2024. C’est le Président de la Cour Constitutionnelle, professeur Dorothé Cossi Sossa, qui a procédé au lancement des travaux qui prendront fin le 20 Septembre 2024. Il était entouré du recteur de l’université de Parakou, du président de l’université de Kara, du représentant du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et du préfet du département du Borgou, Djibril Mama Cissé.
« Repenser la formation et la recherche dans l’enseignement supérieur en Afrique face à l’émergence de l’intelligence artificielle». Tel est le thème autour duquel, les participants venus de 18 pays vont réfléchir pendant les 4 jours que vont durer le colloque. Des réflexions qui vont aboutir à des propositions pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur à l’ère de l’intelligence artificielle.
Plusieurs communications sont prévues au niveau de 7 ateliers. Il s’agit des communications dans les domaines tels que : les sciences médicales, sanitaires, sportives et innovations médicales ; sciences naturelles ; agronomiques et biologiques. Les quatre jours de travaux scientifiques de ce colloque international, vont également s’intéresser aux lettres, langues, sciences sociales et humaines, sciences juridiques, politiques, administratives et innovations, sciences économiques, de gestion et entrepreneuriat puis les mathématiques, physique, chimie et innovations technologiques.
En procédant au lancement des travaux du colloque, le président de la Cour Constitutionnellle, Dorothé Cossi Sossa, est revenu sur l’importance de l’IA. Pour lui, cette technologie facilite la recherche, la personnalisation de l’apprentissage, le renforcement des compétences numériques, la collaboration et l’innovation, l’amélioration de l’accès à l’éducation, l’évaluation des feedbacks et bien plus encore. Ce dernier n’a pas manqué d’inviter les différents participants au colloque, de prendre une part active aux différents échanges afin de faire de l’IA un puissant levier de développement de la recherche.
Pour Mohamed Nasser Baco, vice-recteur chargé de la recherche universitaire et président du comité d’organisation du colloque, le thème retenu est en droite ligne avec la vision de l’équipe rectorale et particulièrement avec celle de son vice-rectorat. «Notre défi en tant qu’institution africaine est double. Nous devons d’une part, nous approprier ces nouvelles technologies pour renforcer nos capacités de recherches et d’innovation. D’autre part, nous avons la responsabilité de mener une réflexion critique sur les implications éthiques, sociales et économiques de l’intelligence artificielle dans nos contextes scientifiques», a-t-il insisté.
Le recteur de l’Université de Parakou, Bertrand Sogbossi Bocco a rappelé certaines grandes entreprises au monde qui se sont imposées grâce à l’IA. Pour lui, l’IA se présente aujourd’hui comme un outil incontournable pour répondre aux défis auxquels sont confrontés les communautés. «Le système éducatif doit évoluer pour intégrer les compétences dans tous les domaines. (…). Les programmes de formations doivent incluent les filières basées sur l’intelligence artificielle pour préparer les élites de demain», a déclaré le recteur Bertrand Sogbossi Bocco.
Pour le président de l’Université de Kara (Uk) Tchariè Kokou le monde d’aujourd’hui est marqué par l’évolution et le développement des nouvelles technologies. C’est pourquoi, le thème du colloque relève d’une importance capitale pour lui. Il a souhaité que les échanges débouchent sur des pistes concrètes pour développer l’IA et contribuer à la recherche.
Philippe Laleye, représentant du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a souligné, que le gouvernement béninois travaille pour faire de la technologie un vecteur de développement au niveau de l’enseignement supérieur. Il a rappelé l’adoption de la stratégie nationale d’intelligence artificielle et des mégas données 2023-2027. «Le gouvernement travaille activement à créer un écosystème favorable pour l’innovation en intégrant la recherche et l’entrepreneuriat dans le domaine de l’intelligence artificielle.», a ajouté le représentant du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Pour lui, le colloque international vient à point nommé pour échanger et apprendre entre spécialistes de divers niveaux.
Albérique HOUNDJO