Elle est une danseuse chevronnée d’origine béninoise. Satchivi Tèko Corine influence depuis peu le secteur de la culture béninoise par son art et ses différents projets qu’elle mène à bien surtout à l’endroit des enfants et de la jeunesse. Découvrons-la. 

Matin Libre : Vous êtes une artiste et vous êtes à plusieurs casquettes dans le monde des artistes au Bénin, dites-nous si nos lecteurs doivent vous connaître davantage que vont-ils retenir ?

 Satchivi Teko Corine : Je suis la présidente de l’ONG Action de donner et de recevoir. Et parallèlement, je suis la promotrice de ‘’Piste dancing club’’, et la responsable du programme Vacances en danse saine.

 

Et donc à ce titre nous vous recevons. Mais déjà au-delà, vous êtes une artiste en bonne et dure forme. Dites-nous quel est l’art que vous exercez ou que vous manipulez au Bénin ?

Nous faisons la promotion des danses Afro latino traditionnelles.

 Cela voudra dire qu’à la base vous êtes vous-même danseuse. Comment ça a commencé ?

 C’est déjà depuis le bas âge. Ce sont les parents déjà qui ont la fibre et nous l’ont partagé.

Et vous, vous avez pris le flambeau, ça remonte précisément à quand ?

Il y a bien longtemps. Peace danse club a vu le jour aux environs de 2006. Et fait son bonhomme de chemin avec les adultes. Et ce programmes-ci est à sa cinquième édition.

Alors depuis que vous êtes rentré dans le monde de la danse quelles sont les expériences que vous avez pu explorer ?

Nous avons pu former beaucoup de danseur tant au plan national qu’international au niveau des adultes. Pour les enfants nous sommes toujours au plan national. On a déjà fait quatre ans d’enfants ambassadeur de paix.

 Vous-même en tant que danseuse quel est le parcours ?

 On a commencé depuis l’université. Ensuite, nous avons le Peace dansing et puis on excelle dedans.

 Depuis ce temps est-ce qu’il y a déjà des scènes, je veux de grandes scènes ou des compétitions de haut niveau que vous avez affronté et vous avez pu peut-être remporter des prix ?

 Non des compétitions de haut niveau, je n’en ai pas encore eu l’opportunité. Mais j’ai beaucoup plus fait la sous-région.

Et à l’université c’est l’Ucae ou l’Eace ?

J’ai commencé à l’Eace en tant que pianiste et puis j’ai rejoint l’Ucae et c’est là-bas que j’ai découvert la danse.

 Quand on parle des Stchivi c’est quand même le Bénin. Quels sont les types de dans que vous exécutez à l’époque ?

 Les danses Afro Latino ce sont les danses de chez nous. Ce sont des danses de l’Afrique.

C’est-à-dire la salsa, la Bachata, Makumba et autres… Ce sont des danses ancestrales. Ce sont des danses que nos parents déportés ont emmenées avec eux. Et dont je me dis tout ce qui est danse Afro Latino sont gorgés de la culture africaine et du Bénin en particulier. Et donc pour élargir la connaissance nous venons spécifier les danses traditionnelles à savoir :  le Zinli, le Kaka, le Mansè, Agbadja le Tipinti, le Tèkè et tout le reste.

 Au début est-ce que ça été facile avec les parents pour ce choix ?

 Bien sûr. Ce de quoi eux-mêmes ils sont passionnés c’est avec beaucoup de plaisir ils m’ont soutenu et accompagné. Donc convaincu et sachant là où j’allais, il n’était pas difficile pour moi de convaincre les parents. Donc j’ai été compris et ils m’ont accordé l’espace nécessaire pour le faire.

 Est-ce que madame Satchivi fait partie de ceux qui peuvent affirmer fièrement que la danse nourrit son homme ?

Bien entendu. Moi j’ai fait un master en droit mais je ne peu pas dire aujourd’hui que c’est le master qui me nourrit. J’ai voulu trouver ma liberté autrement et je pense que je ne me suis pas trompé de chemin. Avec la danse j’excelle et ça me nourrit et me procure toute la joie que j’ai aujourd’hui.

 Aujourd’hui, vous êtes en train de mettre en terre une pépinière. Je veux dire, vous êtes en train de créer une sorte de cocon avec les enfants en vue de faciliter la relève, parlez-nous-en ?

C’est même l’objectif fondamental que je veux atteindre. Il faut poser la pépinière. Puisque nous avons constaté que l’art en général et nos cultures sont pervertis au niveau des adultes et est en perte de vitesse. Et donc il est nécessaire d’aller à la source afin de faire intégrer dans les enfants les vraies valeurs. Lui apprendre comment faire exprimer et utiliser son corps. Comment utilisé les manches supérieurs et inférieurs, la hanche, la poitrine et la tête et leur fait prendre conscience qu’ils sont en train de faire bouger une partie de leur corps. On ne va pas pervertir le corps en dansant. L’enfant doit savoir consciencieusement qu’il travaille sont corps.

 Vous n’êtes pas sans savoir que travailler avec les enfants n’est souvent pas chose aisé. Quelle est la tranche d’âge avec qui vous travaillez ?

 Je travaille avec les enfants de six à dix huit ans et c’est sans contrainte.   Je n’ai jamais eu de problème avec mes enfants depuis quatre ans que je suis dans ce programme.

 Mais est-ce que vous avez le sentiment que les objectifs que vous vous êtes fixé en vous lançant dans ce projet sont à leur phase terminale ?

 Je suis sur le chemin.

 Un mot pour clore cet entretien ?

 Je tiens juste à préciser que mon projet Vacances en danse Saine se déroule le 08 septembre prochain à belle époque, venez voir la restitution de tout ce que les enfants ont appris.

   Réalisé par Teddy GANDIGBE

 

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