Un échangeur est essentiel à l’entrée ou dans une ville car il permet de fluidifier le trafic en éliminant les carrefours traditionnels, réduisant ainsi les embouteillages et les accidents. En séparant les flux de circulation à différents niveaux, il assure une meilleure connectivité entre les quartiers et les zones périphériques, facilitant les déplacements rapides et efficaces.
De plus, l’échangeur stimule le développement économique en rendant les zones environnantes plus accessibles, tout en améliorant la sécurité routière pour les véhicules et les motocyclistes. En résumé, un échangeur modernise l’infrastructure urbaine tout en répondant aux besoins croissants de mobilité et de développement.
Le trafic routier à Cotonou, la plus grande ville et le centre économique du Bénin, est confronté à plusieurs défis importants. Ces défis sont liés à des facteurs d’urbanisation rapide, d’infrastructures inadéquates et de manque de régulation efficace. Voici quelques défis :
- Mauvais état des infrastructures
- Dégradation des routes : De nombreuses routes à Cotonou sont en ‘’mauvais’’ état en raison de l’absence de maintenance régulière, des inondations saisonnières et de la surcharge de trafic. Cela ralentit la circulation et augmente les risques d’accidents.
- Infrastructures insuffisantes : Les infrastructures routières, comme les ponts et les échangeurs, sont insuffisantes pour répondre à la demande croissante, ce qui cause des goulots d’étranglement dans certains points névralgiques de la ville.
- Saturation du réseau routier
- Croissance démographique et urbanisation : Cotonou connaît une croissance démographique rapide, entraînant une forte augmentation du nombre de véhicules sur les routes. Les infrastructures routières ne se sont pas développées au même rythme que la population, ce qui conduit à des embouteillages fréquents.
- Concentration des activités économiques : La plupart des activités commerciales et administratives sont concentrées dans le centre-ville, ce qui accroît la pression sur les routes principales pendant les heures de pointe.
- Transport informel et indiscipline routière
- Motos-taxis (« Zémidjans ») : Ces motos-taxis sont omniprésents à Cotonou. Bien qu’ils soient essentiels pour le transport urbain, ils créent souvent des désordres dans la circulation en raison de leur conduite imprévisible et du non-respect du code de la route.
- Non-respect des règles de circulation : Le non-respect des feux de circulation, des panneaux de signalisation et des priorités est un problème courant. Les conducteurs, souvent non respectueux du code de la route, contribuent à l’anarchie sur les routes et augmentent le risque d’accidents.
- Manque de transport public structuré
- Absence d’un réseau de transport pu blic efficace : Le manque d’un système de transport public structuré et fiable pousse les habitants à utiliser des motos-taxis ou des voitures personnelles, ce qui augmente la congestion routière. Les initiatives pour développer des systèmes de bus ou des moyens de transport de masse sont encore limitées.
- Dépendance aux véhicules personnels : En l’absence de transports publics efficaces, beaucoup de citoyens optent pour des voitures et motos personnelles, contribuant à la surcharge du réseau routier.
- Problèmes d’aménagement urbain
- Aménagement anarchique : Le développement non planifié des infrastructures urbaines et la mauvaise gestion de l’espace public aggravent les problèmes de circulation. Les marchés, les vendeurs ambulants et les occupations illégales des trottoirs envahissent souvent les routes.
- Manque de parkings adéquats : Le stationnement anarchique est un problème fréquent, les automobilistes ayant peu de places de parking officielles disponibles. Cela conduit à un stationnement illégal sur les voies publiques, ce qui réduit la fluidité du trafic.
- Inondations fréquentes
- Problèmes d’évacuation des eaux : Les inondations saisonnières sont fréquentes à Cotonou en raison d’un système d’évacuation des eaux pluviales inadéquat. Pendant la saison des pluies, certaines routes deviennent impraticables, augmentant la congestion et compliquant les déplacements.
- Détérioration des infrastructures à cause des intempéries : Les routes en mauvais état sont souvent endommagées par les inondations, créant des nids-de-poule et des dégradations qui aggravent encore plus la situation du trafic.
- Sécurité routière
- Taux élevé d’accidents : L’indiscipline sur les routes, le non-respect des règles de circulation et l’état défectueux des infrastructures contribuent à un nombre élevé d’accidents de la route. Les motos-taxis sont souvent impliqués dans ces accidents.
- Éclairage insuffisant : Le manque d’éclairage public adéquat dans certaines zones augmente les risques d’accidents, surtout la nuit.
- Pollution et qualité de l’air
- Pollution atmosphérique : La congestion routière constante entraîne une augmentation de la pollution de l’air due aux émissions des véhicules, en particulier des motos-taxis qui sont souvent mal entretenues.
- Santé publique : Cette pollution pose des risques pour la santé des résidents, augmentant les cas de maladies respiratoires et autres problèmes de santé liés à la qualité de l’air.
La construction d’un échangeur à l’entrée nord de la ville de Cotonou est motivée par plusieurs raisons stratégiques, liées à la gestion du trafic, au développement économique et à l’aménagement urbain. Voici les principales raisons qui imposent un tel projet :
- Fluidité du trafic à un point névralgique
- Gestion des flux entrants et sortants : L’entrée nord de Cotonou est une zone à fort trafic, reliant la capitale économique du Bénin aux autres régions du pays et aux pays voisins. L’échangeur permet de mieux gérer ces flux de véhicules venant des autoroutes et des villes voisines, réduisant ainsi les embouteillages qui se forment aux heures de pointe.
- Réduction de la congestion : Avec la concentration de véhicules et motos-taxis venant de plusieurs directions, l’entrée nord est souvent congestionnée. Un échangeur permettra de fluidifier ces flux, en séparant les directions et en évitant les carrefours encombrés.
- Amélioration de la sécurité routière
- Réduction des accidents : La circulation dense et chaotique à cette entrée entraîne des collisions fréquentes, notamment aux intersections et carrefours. Un échangeur permet de diminuer les risques d’accidents en éliminant les croisements directs et en organisant le trafic de manière plus sécurisée.
- Séparation des véhicules lourds et légers : L’entrée nord est également utilisée par des camions transportant des marchandises vers et depuis le port de Cotonou et le marché DANTOKPA. Un échangeur permettra de mieux gérer ces véhicules lourds et de les séparer des véhicules légers, réduisant ainsi les risques d’accidents.
- Facilitation du commerce et de la logistique
- Accès au port de Cotonou : L’entrée nord est un axe clé pour les échanges commerciaux, car elle relie directement la ville au port autonome de Cotonou, l’une des principales infrastructures logistiques de la région. Un échangeur permettra d’accélérer les mouvements des marchandises et de réduire les retards logistiques, facilitant ainsi les opérations commerciales.
- Connexion avec les pays voisins : Cette entrée joue un rôle crucial pour les échanges entre le Bénin et ses voisins comme le Nigeria, le Togo, le Burkina Faso et le Niger. Un échangeur améliore l’efficacité des routes internationales, en facilitant le transit et en réduisant les ralentissements.
- Croissance urbaine et aménagement du territoire
- Développement de nouvelles zones résidentielles et commerciales : L’entrée nord est en pleine expansion avec le développement de nouvelles zones résidentielles et commerciales. La construction d’un échangeur facilitera l’accès à ces zones et soutiendra la croissance urbaine en améliorant la mobilité et l’accessibilité.
- Réorganisation de l’espace urbain : En réduisant les points de congestion, l’échangeur contribuera à une meilleure planification urbaine, en permettant une répartition plus équilibrée des flux de trafic et en favorisant un développement plus harmonieux des infrastructures autour de cette zone stratégique.
- Réponse à la pression démographique
- Croissance de la population : Cotonou connaît une forte croissance démographique, ce qui accroît la demande en infrastructures routières. L’entrée nord, étant un axe principal, est particulièrement affectée par cette pression. La construction d’un échangeur est donc une réponse nécessaire pour anticiper et gérer l’augmentation future du trafic.
En somme, un échangeur à l’entrée nord de Cotonou est crucial pour fluidifier le trafic, améliorer la sécurité, soutenir le commerce et l’expansion urbaine, tout en préparant la ville à répondre à une demande croissante de mobilité.
L’approche intégrée dans la réalisation des infrastructures d’une ville est cruciale pour assurer le développement durable, harmonieux et efficace d’une zone urbaine. Voici quelques points clés qui illustrent son importance :
- Amélioration de la qualité de vie
L’approche intégrée favorise la création de villes plus vivables. En coordonnant les infrastructures de transport, d’habitat, de services publics, et d’espaces verts, nous créons des environnements urbains plus agréables, plus sûrs et plus propices à la santé et au bien-être des habitants. Cela va également réduire la congestion et améliorer l’accessibilité aux services essentiels.
- Optimisation des ressources
Une approche intégrée permet une utilisation plus efficace des ressources (matériaux, énergie, terrain, etc.). En intégrant les différents secteurs de la planification urbaine (transport, eau, électricité, logement, etc.), nous pouvons coordonner les projets pour éviter les redondances et maximiser l’efficacité. Ce sera également une approche pour minimiser les coûts et les impacts environnementaux.
3 Équité et inclusion sociale
Une approche intégrée permet de mieux prendre en compte les besoins de toutes les communautés, notamment les plus vulnérables. En planifiant les infrastructures de manière holistique, il est possible de réduire les inégalités en matière d’accès aux services de base comme l’eau, l’électricité, les transports et l’éducation, et de garantir un développement plus équitable.
- Réduction des impacts environnementaux
En planifiant de manière intégrée, il nous est plus facile de prendre en compte les questions environnementales dès le début du processus. Cela permet de concevoir des infrastructures qui sont respectueuses de l’environnement, en intégrant des solutions pour gérer les émissions de gaz polluants, la gestion de l’eau, la réduction des déchets, etc.
- Résilience aux catastrophes
Une ville bien planifiée et intégrée est mieux équipée pour faire face aux catastrophes naturelles ou aux crises, comme les inondations ou les pandémies. En intégrant des infrastructures résilientes et des systèmes interdépendants (énergie, eau, santé, transport), la ville réagira mieux et s’adaptera aux perturbations.
- Facilitation de l’innovation
L’intégration des différents aspects de la planification urbaine encourage l’innovation. Par exemple, des technologies intelligentes peuvent être mises en place pour gérer les flux d’énergie ou d’eau en temps réel, optimiser les transports et améliorer l’efficacité des services publics. Une approche intégrée favorise également l’usage des données pour la gestion urbaine intelligente.
- Coordination entre les parties prenantes
L’approche intégrée implique la collaboration entre plusieurs acteurs : les gouvernements locaux, les entreprises privées, les ONG, et les citoyens. Cela favorise la transparence, l’inclusion et la participation des différents acteurs dans la prise de décisions. Une telle collaboration permet aussi une meilleure synchronisation des différents projets, assurant qu’ils servent des objectifs communs.
L’intégration des stations balnéaires dans une approche globale de planification urbaine et environnementale est essentielle pour garantir la pérennité de ces destinations touristiques tout en préservant les écosystèmes fragiles qui les entourent. C’est une opportunité qui va favoriser un développement harmonieux, réduire les impacts négatifs sur l’environnement et améliorer la qualité de vie pour les habitants comme pour les visiteurs. Un tel développement nécessite la collaboration entre les autorités locales, les entreprises privées, les experts en environnement, et les communautés locales. L’approche intégrée sera utilisée pour combiner tourisme haut de gamme avec préservation environnementale. Les infrastructures hôtelières, sur pilotis, seront conçues pour minimiser l’impact sur la faune et la flore fluviales. La gestion des flux de visiteurs sera contrôlée pour maintenir un équilibre entre tourisme et protection de l’environnement.
L’intégration des stations balnéaires au sein d’une approche plus large renforcera l’économie locale. En diversifiant les activités touristiques au-delà des simples plages (sports nautiques, jogging, ballades amicales, visites culturelles, gastronomie, écotourisme), cela générera également des opportunités économiques pour les résidents tout en réduisant la dépendance à une seule source de revenus : La pêche. Les stations balnéaires contribueront à une économie locale plus résiliente.
En intégrant les stations balnéaires dans une approche durable, nous allons promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement, comme le tourisme écologique et la gestion responsable des déchets. Des efforts seront faits pour éviter la destruction des habitats marins ou côtiers en limitant la construction ou en imposant des régulations sur les activités nautiques et balnéaires qui peuvent perturber la faune locale.
L’intégration des stations balnéaires pour le développement du Lac Nokoué est tout aussi importante, surtout parce qu’il s’agit de maintenir un équilibre entre les besoins économiques, environnementaux et sociaux.
Exemple concret : Les éco-quartiers
Les éco-quartiers sont un bon exemple d’approche intégrée. Ces quartiers allient habitations, espaces verts, transports publics, gestion durable des ressources et innovations technologiques. Le résultat est un environnement plus sain et plus résilient pour les habitants, tout en ayant un impact réduit sur l’environnement.
En bref, l’approche intégrée est essentielle pour concevoir des villes modernes, durables et résilientes. Elle permet de prendre en compte l’interdépendance des différents systèmes urbains, d’optimiser les ressources, et de créer des environnements qui répondent aux besoins des habitants tout en respectant les contraintes environnementales et économiques. Avec l’aquaculture à la portée des tous, les données vont très rapidement changer les conditions de vie et de travail des riverains.
Le Greffage s’impose !
CLOUBOU Noumonvi Agboessi Calavi, le 4 septembre 2024
Lieutenant-colonel des FAB (r)
Conseiller à la sécurité des Nations Unies (r)
01 BP 1020 Cotonou, République du Bénin
Email : aclou12@gmail.com Tel / WhatsApp : +22965323002
Au Peuple Epanoui du Bénin
OBJET : Echangeur de DJONOU, Godomey
Cher.e.s compatriotes,
La construction de l’échangeur de DJONOU jouera un rôle clé dans la modernisation des infrastructures urbaines et dans la réponse à la pression démographique à Cotonou. bien qu’elle nécessite des investissements initiaux importants et des mesures d’atténuation des impacts sociaux et environnementaux. Les avantages en termes de fluidité du trafic routier, de sécurité routière et de dynamisme économique en feront une infrastructure stratégique pour le développement des villes béninoises en général. Pour lui assurer une bonne emprise, l’échangeur de DJONOU sera déplacé à 100 mètres plus loin en allant à Calavi.
Contrairement aux villes de Parakou et de Porto-Novo qui ont des infrastructures de contournement à l’entrée, Cotonou connait d’énormes défis à assurer la fluidité du trafic routier aux heures de pointe particulièrement. Après le cercle de Calavi avec le passage par Hèvié via Houèdo, il faut établir un système de contournement de Cotonou à partir du pont DJONOU de Godomey. C’est là qu’il faut ériger l’échangeur pour assurer le trafic routier vers le centre-ville, Agla, Dantokpa, Calavi, Sô-Ava, Pahou via Womey et Hèvié, ainsi que le trafic fluvial de Dantokpa, Ganvié, Sô-Ava vers Pahou via Womey et Hèvié.
La construction d’un échangeur à l’entrée nord de la ville de Cotonou est motivée par plusieurs facteurs:
- Croissance urbaine et aménagement du territoire
- Fluidité du trafic à un point névralgique
- Amélioration de la sécurité routière
- Facilitation du commerce et de la logistique
Pour ce faire, la grande voie à double sens bordant le marché DANTOKPA sera prolongée jusqu’à l’échangeur de DJONOU. Ce sera un investissement lourd qu’il faut compenser par la création de deux (02) stations balnéaires sur le Lac entre Vossa Kpodji et Kindonou par le secteur privé. L’une de ces stations balnéaires sera exploitée pour des jeux nautiques entre autres. Plusieurs autres stations balnéaires sont prévues autour du Lac Nokoué. La mise en œuvre de cette vision nécessitera le dragage du Lac, la reconstruction des cités lacustres (Ganvié, Sotchanhoué, Sô-Ava), tout en respectant et en améliorant le système de pilotis. Le sable issu du dragage servira à l’emprise des voies côtières et des stations balnéaires. La voie, de DANTOKPA à Agbato et Vossa Kpodji, fera l’objet d’une autre publication pour évoquer le pont de Agbato – Akpakpa et celui de Vossa pour le trafic fluvial vers Ouidah via Vèdoko.
Face à la précarité ambiante dans les cités lacustres due au système de Akadja qui aggrave la déforestation en même temps qu’il occasionne l’ensablement du lac en complément à l’érosion pluviale, la solution sera l’aquaculture à la portée de tous les riverains pour une production halieutique variée. Des PME et PMI portées par l’Etat avec le soutien du Privé seront développées pour la production d’alevins en passant par les provenderies, les équipements divers, et la commercialisation. De plus, d’autres PME et PMI verront le jour pour la production de compost à base des sédiments accumulés dans le lit du Lac. Ce qui aidera à améliorer les propriétés physiques, chimiques et biologiques de nos sols au Bénin. Nous y reviendrons.
En vérité, une approche intégrée, comprenant l’amélioration des infrastructures routières, l’instauration d’un système de transport public avec des arrêts de bus, une politique d’aménagement urbain plus rigoureuse, et une meilleure gestion du comportement des usagers de la route sont nécessaires.
L’équipe CAN vous remercie.
Le Greffage s’impose !
CLOUBOU Noumonvi Agboessi