(Pourquoi la justice béninoise doit aller plus loin)

Evacué ce mardi 3 septembre 2024 tel un éclair, le procès des kidnappeurs de Steve Amoussou a été soldé par la condamnation à deux ans dont un an avec sursis et cinq millions d’amende à verser solidairement à leur victime.

Si le troisième accusé, Ouanilo Medegan Fagla est relâché, cette audience aura par contre le mérite de révéler un fait majeur d´une puanteur certaine. En effet, lors de leurs différentes déclarations à la barre, tous ces accusés appartenant au Club MMA Hevioxo ont tenté de justifier leur acte sur Steve Amoussou, par une promesse.

Précisément, dans ses justifications, Jimmy Gandaho affirmait d’après ses propos relayés par plusieurs médias, qu’ils ont accepté cette mission en terre togolaise contre une promesse de faire participer quelques combattants du Club, à une compétition en Indonésie. Ce bout de phrase est révélateur d’une pratique contraire à tout type de sport. Le MMA connu pour être un sport de combat de percussion-préhension, combinant les techniques de percussion telles que coups de pied, de poing, de genou et de coude, mais aussi les techniques de préhension en corps à corps, de projections et de soumission ainsi que les techniques particulières de percussion au sol; est ainsi dénaturé au Bénin.

Autrement, ce Club à en croire les déclarations de son Coach s’apparente à un réseau qui s’adonne à des pratiques peu orthodoxes, en échange de promesses et corollaires. Pourquoi donc kidnapper pour obtenir la participation à une compétition ? À quel registre répond cette pratique ? Dans un pays sérieux où tout se fait en respect des législations en vigueur, une telle déclaration mérite la dissolution pure et simple de ce  creuset. Car, en laissant prospérer ces genres d’initiatives même si les mis en cause sont condamnés, d’autres fédérations ou associations pourraient faire de même. Et d’ailleurs, à l’instar de Candide Azannai, des voix s’élèvent pour appeler au démantèlement du MMA, présenté comme une menace pour la quiétude des populations.

La justice béninoise se doit donc d’aller loin dans cette procédure afin que plus jamais, de pareilles pratiques ne puissent trouver place dans notre pays. Les participations aux compétitions sportives par des associations doivent être obtenues dans les règles de l’art. Et non par des pratiques malsaines et désobligeantes. Le sport béninois mérite mieux.

J.G

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