Le Projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (Swedd-Bénin) accueille une mission du Secrétariat technique régional du projet. Conduite par Prof Babacar Fall, expert de l’Unfpa et consultant régional du Projet Swedd-Sénégal, la délégation a effectué une descente dans les espaces sûrs de Itagui (Dassa-Zoumè) et de Logozohè (Savalou), Djègbé (Abomey), et ES GUPS de Pobè.

La présente visite s’inscrit dans le cadre de la mission d’appui technique d’une revue des stratégies de mise en œuvre des espaces sûrs et des clubs des hommes s’engagent. En compagnie de Prince Comlan Eugène Adjovi, coordonnateur national du projet Swedd-Bénin, la délégation a été séduite par la prestation des mentores et des facilitateurs qui animent respectivement les espaces sûrs et les clubs des hommes s’engagent et des garçons s’engagent.

A Abomey, Dassa et Savalou, la mission a reconnu la qualité du travail abattu sur le terrain. « Je suis très satisfait de cette mission parce que le projet a fait des innovations très importantes en termes d’organisation d’animation et de mobilisation du comité de suivi…Vraiment, je suis rassuré et je voudrais féliciter l’UGP et l’Ong Cpades, pour l’excellent travail et féliciter également la communauté pour son adhésion à ce projet », a lancé Babacar Fall.

La sexualité, les mariages précoces, le décrochage ou la déscolarisation sont les principaux facteurs de vulnérabilité des adolescentes et jeunes filles (Ajf) qui ont conduit à l’installation des espaces sûrs et des clubs des garçons s’engagent et des hommes s’engagent. Ces espaces assurent le formatage de ces cibles aux fins de réduire les facteurs freinant leur épanouissement et leur autonomisation. A titre illustratif, dans l’espace sûr de Djègbé, la trentaine de jeunes filles âgées de 10 à 24 ans ont abandonné l’école pour diverses raisons. Sorties du système, elles ont été laissées à leur sort. Ainsi, le Projet Swedd a mis en place un dispositif d’information et d’organisation dans les espaces sûrs, histoire de les amener à surmonter la vulnérabilité et de bénéficier des informations relatives à la compétence de vie, à la santé de reproduction, au genre, à la capacitation financière.

Ensuite, elles sont orientées vers le processus d’apprentissage des métiers mais également d’activités génératrices de revenus afin d’être autonomes. Par rapport aux métiers, la plupart sont inscrites dans les formations traditionnelles dites les 3c (couture, coiffure et la cuisine. En réponse aux préoccupations des cibles, le consultant régional a exhorté les comités de suivi et les ONGs d’encadrement à travailler à renforcer le dialogue communautaire pour élargir l’éventail de choix en montrant aux parents qu’il y a d’autres métiers porteurs qui présentent plus d’opportunités à leurs enfants.

Quid des clubs des hommes et garçons s’engagent…

S’agissant des clubs des hommes et garçons s’engagent, Babacar Fall est très fier de ce qui s’y passe. Là, ces cibles du Projet travaillent sur des thèmes liés à la masculinité positive et au genre. “Ces jeunes sont sensibles à l’amélioration des rapports avec les filles pour leur porter plus de considération et d’estime. C’est très intéressant”, a-t-il apprécié. Notons que la délégation a vécu une situation d’apprentissage sur le thème “Identifier et gérer ses émotions“.

Une soixantaine de bénéficiaires rencontrés à Pobè…

Dans le cadre de cette mission de revue des activités du projet, la délégation a échangé avec une soixantaine de bénéficiaires du projet dont une trentaine de filles. Ces derniers ont réitéré leur engagement à respecter le pacte signé jusqu’à la fin de leur apprentissage afin d’être autonomes. Les filles ont pris l’engagement de ne pas tomber enceinte avant leur mariage pour pouvoir planifier leur vie. La couture, la coiffure, la broderie, l’esthétique et autres sont les ateliers de métiers artisanaux dans lesquels ils se sont inscrits. Ici aussi, il a été émis le souhait d’offrir l’opportunité aux cibles d’aller vers d’autres métiers comme l’électricité, la soudure, technicien et animation radio et autres.

« C’est dans cette perspective que nous pouvons créer des conditions d’avoir des jeunes ayant de l’estime pour les filles, des jeunes sensibilisés à la maturité positive et c’est également dans cette perspective que nous pouvons avoir des jeunes filles enrôlées dans l’espace sûr qui puissent véritablement avoir des informations sur l’éducation sur le genre, sur la santé sexuelle et reproductive, sur l’économie financière, et qui puissent également être orienté vers les meetings par la formation professionnelle et par l’entrepreneuriat féminin », a expliqué le Professeur Babacar Fall, le chef de la délégation.

A.B

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