(Quid des heures de circulation des camions à Cotonou et environs ?)
Les camions tuent au Bénin. Le phénomène est devenu récurrent en ce mois d’août particulièrement, où plusieurs morts sont enregistrés dans de nombreux accidents de circulation impliquant des camions.
Dans plusieurs villes du Bénin, les populations sont frappées par le deuil en ce mois d’août en particulier, du fait des nombreux accidents de circulation causés pour la plupart, par des camions.
Tenez, vendredi 2 août 2024, un policier a été tué, dans une cabine de la police républicaine au carrefour Akpakpa Dégakon. Un conducteur de camion a perdu le contrôle de son véhicule et a percuté une cabine de la Police républicaine au carrefour Dégakon. L’agent de police se trouvant dans la cabine est décédé sur le champ. Le mois d’août entama ainsi une longue série d’accidents mortels sur les routes béninoises.
Le 8 août 2024, un couple à moto a perdu la vie dans un accident de circulation, au carrefour du Ceg Pahou, dans la commune de Ouidah. Le couple en question est mort écrasé par un camion. Ce couple qui quittait Ouidah pour Cotonou n’a pas survécu à cet accident. Ce même 8 août 2024, à Vêdoko non loin du carrefour « La vie », une jeune dame à moto a été percutée par un camion qui roulait dans le même sens qu’elle. La victime, qui serait une enseignante en service dans une Ecole primaire publique située à Cotonou dans le quartier Agla, a été écrasée par le camion.
La cité des Kobourou n’a pas échappé à la furie des camions en ce mois d’août. À Parakou, un accident de circulation a fait deux morts et d’importants dégâts matériels au quartier Zongo dans le troisième arrondissement de la ville, sur la Route Inter-Etats numéro2. Cet accident mortel s’est produit dans l’après-midi du mercredi 14 août 2024. En cause, un véhicule personnel de marque Lexus qui a foncé droit sur une dame tenancière d’une cabine de transactions financières et son enfant. L’excès de vitesse serait à la base de cet accident, ont indiqué les témoins rencontrés sur les lieux de l’accident.
Le jeudi 15 août, alors que les différentes célébrations marquant cette journée chômée et payée au Bénin battaient leur plein, une femme a été tuée dans un accident de circulation à Sègbohouè, un arrondissement de la commune de Kpomassè, dans le département de l’Atlantique. La victime aurait quitté le Nigéria avec une autre femme, toutes deux, conduites par un homme avec une moto de marque Bajaj. Le drame est survenu au moment où un camion voulait opérer un dépassement. Prise de panique, la victime saute de la moto. Une réaction qui lui sera fatale. Elle a été écrasée.
Toujours dans ce mois d’août précisément dans la matinée du samedi 24 août 2024, un jeune homme a été écrasé par un camion à Akpakpa, un quartier de Cotonou. À en croire les témoins, le drame s’est produit sur le pont du quartier suite à une panique causée par le klaxon d’un camion. La victime, après avoir entendu le klaxon derrière lui, aurait pris peur et sauté de son engin, terminant malheureusement sa chute sous les pneus du camion.
Dans la matinée de ce lundi 26 août 2024, une dame et son bébé ont perdu la vie dans un accident de circulation au carrefour Avakpa, dans la municipalité de Porto-Novo, troisième arrondissement. Selon les témoignages sur place, la dame quittait le carrefour plein-air de Porto-Novo plus précisément le carrefour Réseau Atao sur une moto Haojue quand l’accident est survenu. Le camion roulant à vive allure selon les informations, a fait perdre le contrôle à la dame en klaxonnant puis, a percuté la dame et son bébé, qui tombent en se faisant écraser. Le système de freinage du gros porteur ne lui a pas permis de ralentir.
Il ne passe donc pas de jour en ce mois d’août où l’on n’enregistre pas un accident de circulation causé par des camions dans l’une ou l’autre des villes du Bénin. L’inquiétude grandit face à la recrudescence de ces accidents. Est-ce le non-respect des heures de circulation par les camions qui est en cause ? Que font les services compétents pour permettre aux populations de vaquer à leurs occupations en toute quiétude ?. Doit-on craindre un regain d’incivisme des conducteurs de camions ? De toutes les façons, l’inquiétude gagne de plus en plus le rang des populations et les autorités à divers niveaux sont vivement interpellées
M.M