La 6ème Consultation régionale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (INDH) d’Afrique de l’Ouest et du Sahel a connu son épilogue ce jeudi 29 août 2024 à Cotonou dans les locaux de l’Hôtel La Casa Cielo. Les travaux, qui ont duré trois jours, ont débouché sur d’importants résultats et recommandations.

Les participants aux assises de Cotonou ont abordé plusieurs thématiques très importantes pour lesquelles les Institutions nationales des droits de l’Homme doivent apporter des solutions aux côtés de leurs gouvernements respectifs dans l’intérêt des populations. Les débats fructueux, qui ont eu lieu, ont essentiellement porté sur la contribution des INDH pour assurer une paix, une sécurité, un développement durable dans la sous région ouest africaine, le droit à l’éducation pour les enfants déplacés internes en Afrique de l’ouest, et dans la région du Sahel, l’approche fondée sur les droits de l’Homme pour faire face au terrorisme ou à l’extrémisme violent en Afrique de l’ouest et dans la région du Sahel, la pertinente question de la migration et du déplacement interne en Afrique de l’ouest et dans la région du Sahel.

Les participants ont également réfléchi sur le rôle des INDH pour promouvoir des processus électoraux inclusifs en Afrique de l’ouest et au Sahel, et éviter que leurs rendez-vous électoraux soient des occasions pour les violations de droits humains, notamment, le droit à la vie, à la sécurité et le droit économique, socio-politique essentiels dans la sous région. La question relative à comment les INDH peuvent dans leurs mandats, aider à la consolidation démocratique et le respect des droits de l’Homme et d’État de droit dans la région a été un sujet essentiel de la consultation à Cotonou.

Aussi, l’épineuse question de la mobilisation des ressources en vue de trouver des solutions aux défis à relever est-elle abordée. Un bon moment est donc consacré à la définition des opportunités et défis qui s’offrent à elles, afin de jouer pleinement leur rôle dans la promotion et la consolidation de la démocratie dans leurs pays respectifs.

Mettre en œuvre recommandations : le défi

Pour la Vice-présidente et Présidente par intérim de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme, les assises de Cotonou montrent et démontrent que de grands défis se posent aux INDH, des défis qui ne sauraient être relevés que dans la solidarité, la mutualisation de efforts, le partage d’expériences et le renforcement de leurs capacités d’intervention. Sidikatou Adamon épse Houédété souhaite que toutes les recommandations issues des travaux soient intégrées dans les vécus au quotidien, dans une action concertée pour le bonheur des populations de leurs pays respectifs.

Elle a souligné l’intérêt pour les dirigeants des États à demeurer et intensifier leurs efforts d’écoute des INDH relativement aux questions des droits humains et que de leur côté, l’indépendance qui caractérise ces institutions vis-à-vis de tout pouvoir public, soit utilisée dans le cadre strict du rôle qui est le leur dans le concert des institutions des Etats.

Sidikatou Adamon épse Houédété a fini en remerciant les participants d’avoir sacrifié de leur temps en vue d’une meilleure stratégie d’action entre les INDH de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que les personnes et autorités à divers niveaux qui ont œuvré à la tenue effective et au succès de la rencontre.

Le représentant de la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Bénin a, pour sa part, félicité les participants pour les résultats importants obtenus à l’issue des échanges et les recommandations pertinentes auxquelles ils sont parvenus. Il a félicité et encouragé les présidents et les membres des INDH de la sous région à tout mettre en œuvre afin d’appliquer les recommandations de Cotonou. Il a fini en rassurant du soutien des institutions qu’il représente.

Th. A.

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