Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers le Projet Régional de Prévention et de Réponse à l’Extrémisme Violent dans le Corridor Atlantique sur financement de la République Fédérale d’Allemagne a organisé du 21 au 22 août 2024, un apprentissage et partage des connaissances sur l’engagement des parties prenantes pour une coordination et une mise en œuvre efficaces du projet PEV Atlantic Corridor. Les travaux se sont déroulés dans la ville de Djougou.

L’atelier a réuni les parties prenantes au niveau national qui appuient la mise en œuvre des projets PEV (Ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, le Secrétariat permanent de la Commission nationale de lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme, les OSC locales (coalition nationale pour la paix, Wanep, RODD…), les représentants des communes cibles du projet, les FDS et les autres acteurs nationaux ou internationaux travaillant sur la PEV (ONGs, universitaires, chercheurs etc…). Il visait principalement à faciliter le partage des connaissances et l’échange d’expériences entre les différents acteurs nationaux et locaux.

En effet, Le projet Régional de Prévention et de Réponse à l’Extrémisme Violent dans le Corridor Atlantique intervient dans un contexte où le Golfe de Guinée (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana et Togo) est sérieusement confronté à un risque d’expansion de l’extrémisme violent, du terrorisme, de la criminalité transnationale et d’autres menaces liées à la piraterie maritime et au trafic de drogue, qui menacent désormais sa stabilité. Face à cette montée en puissance et volonté accrue d’expansion des groupes extrémistes dans le Golfe de Guinée et les cas de recrutement par ces derniers documentés dans la région, tout comme les mouvements transfrontaliers de groupes extrémistes signalés par les communautés locales dans les zones frontalières, ainsi que les incidents violents, il est plus que jamais urgent et primordiale d’apporter une réponse intégrée qui viserait atténuer le risque de propagation de l’extrémisme violent de façon endogène.

C’est dans cette perspective que fût initié le projet « Prévenir et répondre à l’extrémisme violent dans le corridor Atlantic couvrant (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana et Togo). Cofinancé par le Danemark, la Norvège, l’Allemagne et l’Australie, ce projet vise à appliquer une approche régionale  pour relever les défis de l’extrémisme violent aux niveaux national et sous-régional afin de prévenir et de traiter les facteurs immédiats de radicalisation conduisant à l’extrémisme violent dans la sous-région.

Les résultats de la phase de lancement du projet, présentés dans le rapport de lancement, comprennent des enseignements et des recommandations clés. L’une d’entre elles consiste à faciliter l’apprentissage, et le partage de connaissances afin de maximiser les capacités et de faire progresser la compréhension, ainsi que d’assurer la coordination avec d’autres partenaires.

C’est dans cette optique que le projet a organisé un atelier d’apprentissage et de partage des connaissances avec les parties prenantes au niveau national..

Les travaux

Pour mener à bien les travaux, il été adopté une approche participative et pratique, combinant des présentations, des études de cas, des exercices de groupe et des séances de travail en petits groupes. Plusieurs communications ont permis de nourrir les discussions dont les thèmes sont :

Facteurs de vulnérabilité et de risque de l’extrémisme violent et les mécanismes d’alerte précoce et de réponse rapide (Présentation de l’étude régionale de référence du PNUD) ;

Présentation de l’étude sur les chaines des valeurs ; Intégration de la dimension genre et autonomisation des femmes dans la programmation de la prévention de l’extrémisme violent et visibilité – Stratégie et acteurs concernés ; Mécanisme d’alerte précoce : outils, fonctionnement et perspectives.

Des travaux de groupe sont organisés et ont porté sur : l’Identification des acteurs qui interviennent ou doivent intervenir dans la prévention de l’extrémisme violent et les responsabilités de chacun d’eux ; l’identification des meilleures stratégies pour le partage d’expériences entre les différents acteurs intervenant dans la prévention de l’extrémisme violent peuvent ; l’identification des risques que rencontrent ou peuvent rencontrer les acteurs  dans la mise en œuvre des programmes de prévention d’extrémisme violent, et les stratégies pour pouvoir les surmonter.

Th.A.

Propos de quelques participants

GARBA Yaya (Maire de la Commune de Bèbèrèkè)

 « La question capitale de sécurité qui se pose avec l’extrémisme violent est telle que chacun doit participer à la résolution du problème. Par rapport à cela, c’était une bonne opportunité pour nous d’avoir participé à cet atelier pour acquérir les expériences d’autres communes et aussi en savoir davantage sur les dispositions qui sont en train d’être prises au niveau de tous les partenaires, au niveau du gouvernement et d’autres acteurs pour qu’ensemble nous puissions nous donner la main… »

BEKAKOUA Blaise (Maire de la Commune de Toucountouna)

« ….  J’ai retenu que nous, entant qu’élus, nous avons une part de responsabilité plus grande. Nous devons communiquer, nous devront sensibiliser nos différentes populations pour qu’elles comprennent que ces gens-là sont déjà avec nous et qu’elles puissent les dénoncer au cas où elles remarquent des présences suspectes dans nos communautés. Nous devons nous tenir la main dans la main pour que ces genres de chose ne nous arrivent point. Je remercie le projet qui nous donne tous les rudiments nécessaires pour qu’on puisse éviter ces genres de chose. »

OUOROU Ignace (Maire de la commune de Copargo)

« Cet atelier est nécessaire et s’il n’avait pas existé, il fallait le créer. C’est un plaidoyer que je lance en même temps pour qu’on initie d’autres occasions pour développer d’autres thématiques dans le sens de la prévention de l’extrémisme violent. Le gouvernement béninois a fait un effort à travers tous ses différents partenaires depuis des années pour prévenir ce que nous traversons… »

YAROU KPINRO Zakari (Premier Adjoint au Maire de Pèrèrè)

« Cet atelier vient à point nommé puisque les thématiques que nous avons abordées sont très pertinentes. Nous avons parlé essentiellement des questions de sécurité. Quels sont les mécanismes à mettre en place pour prévenir l’extrémisme violent dans nos différentes localités puisque comme le dit un adage de chez nous, on n’élève pas le chien le jour de la chasse. Il faut prendre des dispositions sécuritaires par rapport à tout ce qui se passe dans la sous-région en ce qui concerne le terrorisme… »

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