Périlleuse, l’insuffisance rénale touche des milliers de béninois. La dialyse, seul traitement recommandé pour ce mal chronique et à vie, ne coûtait presque rien aux béninois. Ainsi, ces malades à vie pouvaient bénéficier de cette empathie de l’État afin de mieux faire face à ce mal ruineux.

Seulement, c’était sans compter sur l’avènement du régime dit de la Rupture et du Nouveau départ. Puisqu’à son arrivée, Patrice Talon et son gouvernement ont rabattu cette carte. Ainsi, depuis son règne, la dialyse est devenue payante au Bénin. D’après les malades, la séance coûte au minimum 100.000 fcfa sans compter les médicaments qui l’accompagnent.

Or, pour une santé mieux suivie, il leur faut minimum deux séances par semaine. Si la plupart des malades sont des indigents sans prise en charge, la mort a frappé malheureusement à la porte de plusieurs centaines d’entre eux, faute de soins. En dépit de leurs multiples cris de détresse et d’appel, ils semblent être toujours abandonnés à leur triste sort. Comme justif, les autorités actuelles ont toujours pensé à tort ou à raison que réduire les dépenses de l’État devrait également passer par la suppression de la prise en charge gratuite de la dialyse. Ceci, jusqu’à ce que le Niger leur démontre le contraire.

En effet, alors que ce dernier a une trésorerie moins onéreuse que le Bénin d’après les chiffres vantés çà et là, le pays, en guise de décision sociale, a décidé de supprimer les frais de dialyse à ses citoyens. Cette mesure sans nul doute montre combien de fois le Bénin pouvait faire mieux ou tout au moins sauvegarder ce qui était déjà considéré comme un acquis. Voir ses compatriotes passer de vie à trépas pour de l’économie, pour beaucoup, sort de l’entendement. Patrice Talon et son gouvernement peuvent encore revoir la copie. Le social, c’est aussi ça.

J.G

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