Le parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a tenu une Réunion délocalisée de la grande Commission mixte Affaires sociales, Genre et Autonomisation des femmes, Affaires juridiques et Droits de l’homme, Affaires politiques, Paix, Sécurité et Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep), Affaires juridiques et Droits de l’homme, Commerce, Douanes et Libre circulation ce lundi 26 aout 2024 à Banjul capitale gambienne. La cérémonie d’ouverture est présidée par la présidente de l’institution parlementaire régionale.

La rencontre est prévue pour plancher sur « Le rôle du Parlement dans la mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation des personnes, et le droit de résidence et d’établissement dans l’espace Cedeao ».

Dans son discours d’ouverture, la présidente du parlement de la Cedeao a fait savoir que l’épine dorsale de la Communauté reste incontestablement la promotion de la coopération et l’intégration entre ses États membres. C’est pourquoi, conscients que la libre circulation est essentielle à la réalisation de l’intégration régionale, les États membres ont adopté, le 29 mai 1975, le Protocole sur la libre circulation des personnes et le droit de résidence et d’établissement dans la région.

Ainsi, en plus de nombreux autres avantages, le Protocole permet aux citoyens de la Cedeao d’entrer et de circuler librement dans les États membres sans visa. Ils peuvent s’installer et mener des activités économiques, sous réserve d’obtenir une carte ou un permis de séjour de la Cedeao. Des mesures qui, affirme-t-elle, facilitent la mobilité et stimulent le commerce intrarégional au sein de l’espace.

Cependant, reconnaît Memounatou Ibrahima, malgré ces avancées, des défis considérables subsistent en matière de mise en œuvre des choix. À l’en croire, ces dernières années, la libre circulation au sein de la Communauté a été mise à rudes épreuves par plusieurs facteurs dont notamment les faiblesses du mécanisme de mise en œuvre, les divergences d’intérêts nationaux et les problèmes d’infrastructures.

Et la réalisation de la libre circulation dans l’espace de la Cedeao nécessite une gouvernance solide, fondée sur la confiance mutuelle, la responsabilité partagée et l’appropriation des résultats. Pour atteindre les objectifs, il est impératif, indique-t-elle, de mettre en place des mécanismes qui assurent un suivi constant pour plus d’efficacité des protocoles.

L’institution la mieux placée pour effectuer ces vérifications et assurer cet équilibre au sein de l’architecture de la Cedeao est le Parlement de la Cedeao, fait-elle remarquer. Malheureusement, déplore-t-elle, ce dernier est encore insuffisamment impliqué dans la mise en œuvre du Protocole et de ses Protocoles additionnels. Ce qui limite sa contribution à une intégration efficace et complète et qui justifie selon les propos de la présidente, la réunion du 5 juillet 2024 de la Commission mixte, durant la Première Session ordinaire du Parlement, avec l’adoption des termes de référence de la rencontre de Banjul.

Elle reste convaincue que la réunion de la Commission mixte posera les bases d’une nouvelle réflexion sur cette question et aidera à mieux appréhender le Protocole sur la libre circulation, tout en ouvrant la voie à une plus grande implication des députés dans sa mise en œuvre. Elle a fini en adressant ses remerciements aux différentes autorités qui ont rendu possible la tenue effective de la rencontre.

Th.A. 

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