Dans le milieu de la presse, l’autocritique est une arme essentielle. Qui mieux alors que les acteurs des médias pour scruter à la loupe le chemin parcouru par le quotidien de Bar-Tito en 10 ans d’existence. Pour ses noces d’étain, Matin Libre donne la parole aux confrères.
Franck Kpochémè, Ancien Conseiller à la HAAC :
« Le respect de l’éthique et de la déontologie reste le credo »
« Pas un jour sans Matin libre. L’avènement du quotidien Matin Libre me rappelle celui du journal Le Républicain, il y a un peu plus d’une vingtaine d’années en arrière. En effet, dans la chronique du 1er numéro de ce quotidien, le doyen Isidore Zinsou, père du bébé qui naissait écrivait : « Il y a de la place ». Ce qui était vrai, puisque ce journal a réussi à prendre toute sa place au sein de la presse écrite au Bénin, avant de montrer des signes d’essoufflement.
En 2014, le Manager confirmé, Sidikou Karimou, à la tête d’un certain nombre de têtes brulées, prend l’initiative d’un nouveau quotidien, Matin Libre. Déjà, la différence est nette avec son design graphique. Très tôt, les nobles ambitions ont été affichées. Un journal délocalisé à Parakou. L’innovation est que la même édition est imprimée à Parakou pour être distribuée dans la partie septentrionale du pays ; ce qui réduit les délais de distribution. De même, une édition est réalisée pour le Togo. Les éditions spécialisées comme Matin Libre sport, Matin Libre économie. Sans oublier la version en ligne du quotidien.
Un soin particulier est mis pour la page santé avec des investigations pour le mieux-être des lecteurs. Puis, cerise sur le gâteau : le magazine Matin Libre à vocation sous régionale. J’ai eu le plaisir de l’avoir lancé en août 2015. Dans les parutions qui se sont succédé, de gros dossiers ont été consacrés aux 50 ans du port autonome de Cotonou ; les coulisses de la présidentielle de 2016 au Niger, l’entretien avec le Directeur général de Orange Bostwana comme un exemple de réussite de la jeunesse ; la gestion des passeports diplomatiques en Côte-d’Ivoire…Bref tout a été mis en place pour en faire un véritable groupe de presse.
10 ans après, force est de constater que les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Car Matin Libre non seulement fait son petit bonhomme de chemin, mais également a fini de convaincre les lecteurs béninois. En effet, toute la classe politique, les milieux d’affaires ont compris qu’au Bénin, on doit compter avec Matin Libre si on veut faire passer une information pour le grand public. Les annonceurs aussi l’ont compris depuis et se bousculent au portillon de la direction commerciale. Pas un jour sans Matin Libre semble être la devise. Bien évidemment, ceci est le résultat de la qualité professionnelle de l’équipe rédactionnelle, des journalistes chevronnés qui ont refusé de s’inscrire dans un registre lexical diffamatoire. Le respect de l’éthique et de la déontologie reste le credo toutes les fois qu’on doit boucler une parution. Lorsqu’on sait que la survie d’une organisation dépend de sa capacité à consolider sa position sur le marché et à conserver sa longueur d’avance, on peut dire que les premiers 10 ans dans la vie de Matin Libre constitue le levier pour des performances inégalées. Bien évidemment, les responsables au sommet doivent pouvoir tirer toutes les leçons des ratées des innovations qui avaient accompagné le lancement du groupe de presse. Matin Libre, malgré la morosité ambiante dans le secteur des médias doit pouvoir garder son registre innovant ».
André Dossa, Directeur de la cellule de communication de l’Assemblée Nationale
« …le journal remet en question les idées dominantes »
Lorsque, dans les tumultes socio-politiques de 2014, les grandes faces du pays annonçaient, du nord au sud, l’avènement d’un nouvel organe de presse, on se doutait bien qu’il s’agirait d’un géant. Quoi de plus normal pour un tabloïd appartenant à l’un des plus grands publicitaires du pays ? Mais au-delà de la réputation et du carnet d’adresses de son promoteur, c’est surtout par la qualité de son rendu que le quotidien Matin Libre s’est révélé et s’est imposé. Le journal a très rapidement affiché un engagement envers la qualité à travers des normes rédactionnelles élevées et une écriture soignée et professionnelle.
Je ne peux cependant pas affirmer que ML est un organe de presse indépendant qui fonctionne sans lien étroit avec des intérêts politiques ou économiques, comme l’impose le modèle économique des médias au Bénin. Il n’existe d’ailleurs pas de médias indépendants, ni au Bénin ni ailleurs. Mais en dix ans, le journal a dû faire face à des défis importants. Il a surtout fait preuve d’une résilience incroyable et d’une capacité à surmonter les obstacles, notamment dans un environnement médiatique parfois difficile. Le plus grand mérite de ML, c’est son positionnement éditorial. Faisant preuve d’une rare audace, le journal remet en question les idées dominantes, contrarie le consensus général et propose, à contrario, des analyses alternatives. Valorisant, ce faisant, la diversité des opinions et des perspectives, il favorise un débat équilibré et contribue à un écosystème médiatique riche dans notre pays. Comme le dit un de mes estimés aînés professionnels, Malick Gomina en l’occurrence : « Il y a des rendez-vous de l’histoire qu’il ne faut jamais manquer… ». Je pense que Matin Libre a su saisir l’opportunité de se positionner en s’investissant dans la défense de la liberté d’expression et du droit à l’information critique sans biais manifeste.
Dans cette période où la désinformation est courante, j’espère que le journal pourra continuer à croître, à innover et à rester un pilier du débat public au Bénin, tout en mettant en avant son engagement envers un journalisme rigoureux et éthique.
Chers amis de Matin Libre,
À l’occasion de votre dixième anniversaire, je tiens à vous adresser mes plus sincères félicitations ! Votre engagement à apporter la contradiction et à enrichir le débat public au Bénin est admirable. Vous avez su défendre la diversité des opinions et offrir une plateforme à des voix contradictoires.
En cette décennie, vous avez non seulement informé, mais aussi inspiré un véritable esprit critique à ne pas confondre avec l’esprit de critique.
Continuez à défendre les valeurs de la liberté d’expression et du pluralisme. Joyeux anniversaire et plein de succès pour les années à venir !
Avec toute mon admiration,
Kokouvi Eklou, Red chef de La Nation
« Certaines analyses sont assez suggestives… »
« L’avènement du quotidien »Matin Libre » est à saluer dans l’univers de la presse béninoise. Il y avait un vide à combler en matière d’informations surtout celles relevant de voix dissonantes. Il pourrait être considéré comme la voix de ceux qui semblaient crier dans le désert faute de supports médiatiques susceptibles de prendre en compte leurs opinions. Aujourd’hui, c’est à saluer et il faut souhaiter que cette tendance puisse être encouragée pour la vivification de la démocratie béninoise. Toutefois, il y a lieu de faire mieux s’agissant du contenu car au-delà de certaines annonces, les productions manquent de profondeur. Certaines analyses sont assez suggestives et pourraient gagner en qualité si un effort est fait pour recouper les informations et aller au-delà du factuel. Beaucoup d’actifs créditent le journal et il faudra les capitaliser pour une réelle plus-value. C’est heureux de savoir que quelque chose est fait dans le sens de l’équilibre de l’information. Et la prochaine bataille après celle de la ligne éditoriale c’est de gagner en qualité de contenu et de crédibilité ».
Vincent Lézinmè, journaliste
« Matin Libre doit être une école pour l’amélioration de la qualité des productions »
« Le journal Matin Libre est né, de mon point de vue, d’une volonté de changement par rapport à une certaine manière de traitement de l’information en ce moment. Car, en 2014, il y avait un contexte politique qui structurait le pays pratiquement en deux pôles. L’opposition politique qui était vent debout contre le gouvernement et son chef recrutait facilement ses soutiens dans le camp du pouvoir d’alors pour faire triompher ses idées. Face à cette situation, les anciens partenaires de la presse qui soutenaient le régime en ce temps l’ont abandonné pour servir l’opposition. Ce vide créé aurait amené, sans nul doute, à l’avènement de Matin Libre avec une ligne éditoriale bien claire et qui n’a pas changé jusqu’aujourd’hui malgré le changement de régime. Je salue cette constance qui montre à suffisance que Matin Libre est parmi les organes de presse responsables au Bénin. Au-delà de ce contexte de naissance, il faut saluer le professionnalisme des acteurs. Je pense pour ma part que Matin Libre doit être une école pour l’amélioration de la qualité des productions de nos différents organes de presse. Le personnel doit se remobiliser pour les combats à venir. Rien n’est facile dans la vie. Le pluralisme médiatique est un droit non négligeable dans un pays démocratique. Il faut y travailler au quotidien et considérer que chaque jour est une vie et toute vie est un combat. Je vous remercie pour l’honneur ».
Wusa Geoffroy journaliste parlementaire, Directeur de Publication du journal Sang neuf
« …il ne peint pas en noir tout ce que fait la mouvance »
« S’il est une pure vérité, c’est que dans le monde médiatique béninois, le journal Matin Libre a vraiment pris sa place et se distingue. C’est vrai que je ne me retrouve pas tellement dans la ligne éditoriale du journal. À première vue, on peut le taxer de journal de l’opposition. Mais certaines de ses publications démentent parce qu’il ne peint pas en noir tout ce que fait la mouvance. On sent cependant que le journal Matin Libre a un contrat particulier avec Reckya Madougou. De toutes les façons, je salue le directoire du journal, les confrères aussi pour le travail qui est abattu tous les jours et je souhaite longue vie au journal Matin Libre. Aussi bien les journalistes que la direction ont mes chaleureuses félicitations. Pleins succès à vous pour les prochains 10 ans ».
Gaspard Adjamossi, Président du Réseau des Journalistes Accrédités au Parlement (REJAP)
« …sa ligne éditoriale est demeurée la même depuis le départ »
« En effet Matin Libre célèbre ses 10 ans dans l’univers médiatique béninois. Dans un premier temps, il faut féliciter les initiateurs d’un pareil projet. Car Matin Libre a fait et continue de faire preuve d’une certaine rigueur et d’un professionnalisme à toute épreuve dans le traitement des informations. Il y avait une place à prendre et Matin Libre l’a pris allègrement. De plus, dans le contexte béninois devenu assez compliqué pour les médias, Matin Libre continue de maintenir le cap et sa ligne éditoriale est demeurée la même depuis le départ. Matin Libre est sans contexte, l’un des meilleurs journaux privés actuellement dans notre pays tant dans le contenu, que dans la distribution, dans le respect de la périodicité de la parution et autres. A l’endroit du personnel et de la direction, nous disons nos félicitations et encouragements pour avoir maintenu le cap. Matin Libre ne doit aucunement trahir sa mission. Bon vent, bonne suite et heureuse célébration au personnel du journal et à la direction ».
Donatien Djegle, Journaliste et Chef programme de Radio Arzèkè
« …la particularité de Matin Libre est la titraille »
« Je voudrais commencer par souhaiter joyeux anniversaire au journal Matin Libre. Matin Libre est venu dans un environnement concurrentiel de haut niveau. Personne ne voyait ce journal s’installer et s’imposer en un temps record et cela est dû au dynamisme de l’équipe et surtout du promoteur qui est quelqu’un qui a l’expérience. Aujourd’hui, il est difficile de situer la tendance politique de Matin Libre. C’est un journal d’audace, d’investigations, de scoops et un journal d’avenir. Pendant que tout le monde disait que la presse écrite n’a plus d’avenir, surtout avec l’avènement des réseaux sociaux, Matin Libre est venu et répond à toutes ces exigences. Le journal est présent sur la toile et en version papier. Contrairement aux anciens qui n’ont pas pu résister, Matin Libre est résistant et présent au niveau de plusieurs administrations. Matin Libre est une équipe dynamique. Que vous soyez de l’opposition ou de la mouvance, chacun y trouve pour son compte. C’est du fait du professionnalisme de l’équipe du journal. Matin Libre est une école pour moi, à cause de cette réputation en 10 ans. Il y a des journaux qui ont 30 ans mais qui n’ont pas cette réputation. C’est un journal qui fait la fierté de la presse béninoise. Je pense qu’il faut s’en réjouir.
A l’endroit du personnel, je pense qu’il faut maintenir le cap. Il reste certainement beaucoup de choses à faire. Mais, ce qui est fait jusque-là, n’est pas mauvais. L’autre chose qu’il faut noter dans la particularité de Matin Libre est la titraille. La Une du journal est aérée et qui attire. Le promoteur est allé chercher aux tréfonds des compétences pour mettre en place son équipe. C’est une école, un modèle, il faut avoir le courage de le dire. J’en suis fier.
René Soglo, rédacteur en chef de Radio Fraternité Fm
« …un engagement constant envers l’information de qualité »
« Matin Libre a marqué une décennie significative dans le paysage médiatique béninois en offrant une voix indépendante et diversifiée. Ces dix années témoignent d’un engagement constant envers l’information de qualité, la rigueur journalistique et la diversité des opinions. Matin Libre a su s’adapter aux évolutions du secteur médiatique. Son impact sur la société béninoise a contribué à une meilleure compréhension des enjeux locaux et internationaux. De plus, il est notable que Matin Libre est régulièrement exploité dans la revue de presse de Radio Fraternité FM, ce qui témoigne de la qualité et de la pertinence de son contenu.
Je tiens à exprimer mes sincères félicitations au personnel et à la rédaction de Matin Libre pour ces dix années d’excellence. Continuez à inspirer et à informer avec la même intégrité et le même dynamisme ».
Barnabas Orou Kouman, Promoteur du groupe de presse Daabaaru et Président/UNaMEL-Bénin
« Cet organe de presse m’inspire en tant que promoteur d’un média »
« En 10 ans, Matin Libre a fait des exploits. De la qualité du travail à l’audace de dire la vérité en passant par le professionnalisme, Matin Libre est un organe de presse qui impose respect. Cet organe de presse m’inspire en tant que promoteur d’un média de même nature et me force à m’améliorer chaque jour que Dieu fait.
Toutes mes sincères félicitations d’abord au promoteur. Car, à travers les contenus publiés, l’on sent que le personnel a une liberté de travail de façon professionnelle sans pression politique ou autre. A tout le personnel, je dis bravo et félicitations. Merci de continuer à nous inspirer.
Joyeux anniversaire ! »
Odi Aïtchédji, chef d’édition au quotidien Le Matinal
« Matin libre dénonce ce qui ne va pas, ce que le pouvoir doit corriger »
« Matin Libre est un journal que j’apprécie énormément. Car il est venu un peu rééquilibrer l’information dans le pays. Je dirai depuis 2016, nous assistons à un regain de développement au niveau du pays tout entier. Ce que nous n’avions jamais connu auparavant. Et tous les médias, que ça soit du secteur public ou privé, applaudissent à l’unanimité. Or tout le monde sait que tant qu’il reste à faire rien n’est encore fait. Et c’est donc le journal Matin Libre qui vient dénoncer un peu ce qui ne va pas. Ce que le pouvoir en place doit corriger. C’est en cela que j’apprécie énormément le travail de qualité que fournissent les rédacteurs de cet organe de presse. Bientôt cet organe va souffler ses 10 ans je lui souhaite bon vent et du courage. »
Jean Discipline Adjomassokou, journaliste
« …c’est un journal qui tient encore la route »
« Matin Libre c’est aujourd’hui un journal de référence. Malgré les crises que le secteur des médias connait, c’est un journal qui tient encore la route. C’est un journal qui vient faire la différence par rapport à la propagande politique que nous observons au niveau des autres médias. C’est un organe de presse qui fait la fierté des béninois qui ont le souci de l’élévation du pays et de la liberté. Moi je dis bravo à ce journal et à toute son équipe. Félicitation à tout le personnel. Je lui souhaite bonne chance et bon anniversaire. »