Si elles ont pour vocation de faire d’une pierre deux coups, les thèses de doctorat qui sont soutenues dans les universités béninoises sont d’une multitude patente. Mais quid de leur finalité ?

Docteur ! Ce parchemin autrefois singulier au Bénin est de plus en plus démystifié. Les Béninois, depuis quelques années, accèdent à ce grade avec satisfecit et autorité. Ainsi, il n’y a plus de période où des impétrants ne sont livrés sur le marché en centaines voire milliers. Ceci, après normalement plusieurs années de recherches et de travaux scientifiques bien solides. Lesquels travaux ayant normalement pour finalité, de participer à l’éclosion de la recherche scientifique à travers des solutions utiles et précises, apportées à des problématiques données.

Seulement, quand on sait qu’au Bénin à l’instar de plusieurs pays africains pauvres ou en développement, la recherche scientifique n’a pas forcement une notoriété imposante au point d’être une solution prépondérante à certains maux, il est de bon ton de se demander ce que valent réellement les solutions ou approches de solutions proposées çà et là dans ces travaux de thèses au Bénin.

Autrement, est-ce que ce diplôme ne se transforme uniquement pas en un simple parchemin pour l’auteur ? Que tirent réellement les universités béninoises et les pouvoirs centraux de ces travaux ayant pourtant coûté en temps et en moyens ? Tout porte à croire qu’ils servent plus à enrichir les armoires et bibliothèques de ces hauts lieux de savoir et les curriculums vitae des impétrants que d’apporter en toute équité à la société, des réponses fiables et immédiates à certaines interrogations vitales.

A contrario, si le Bénin avec toutes ces thèses, de plus en plus soutenues, devra continuer à peiner dans la proposition de solutions idoines pourtant développées et défendues avec brio, face à certaines difficultés, tout devient énigme. La vallée de l’Ouémé sur laquelle est par exemple développée un condensé de travaux pour son exploitation durable et vivifiante est une illustration à nulle autre pareille de cette situation. Nécessité donc de remettre le doctorat au centre des enjeux de développement et de recherche scientifique, comme c’est souvent le cas dans d’autres pays. A moins qu’on ne dise la vérité sur la qualité matérielle de ces travaux.

 

M.M

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