Bamako, 12 juillet – L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Gouvernement du Mali et l’Ambassade de Belgique au Mali ont officiellement dévoilé une initiative régionale visant à soutenir le développement et la mise en œuvre de politiques et de programmes basés sur des données relatives à la migration et au changement climatique au Mali et dans cinq autres pays du Sahel. 

« Au Mali, des actions innovantes sont prévues pour renforcer la résilience des populations déplacées, des migrants et des communautés, ainsi que pour gérer les ressources naturelles de manière inclusive et durable », a déclaré Olivier Grosjean, chef de mission par intérim de l’OIM au Mali. « Au niveau régional, cette initiative pilote contribuera à améliorer la disponibilité des statistiques sur les déplacements internes et transfrontaliers, y compris les migrations liées au climat ».

L’Afrique subsaharienne a comptabilisé 2,3 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes liées au climat en 2023, selon le rapport mondial 2024 sur les déplacements internes de l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) ce qui représente environ 7 % du nombre total de personnes déplacées dans la région. L’initiative pilote, dotée d’un financement de cinq millions d’euros, portera spécifiquement sur les migrants, les personnes déplacées, les communautés d’accueil et les populations agricoles et transhumantes au Burkina Faso, en Guinée, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Tchad.

« Le Sahel est une région sujette à d’importants mouvements de population, motivés par la recherche de meilleures opportunités économiques ou par des raisons sécuritaires ou environnementales », a déclaré Patrick Deboeck Chargé d’Affaires de l’Ambassade de Belgique au Mali. « Dans le cadre de ses priorités de politique étrangère, la Belgique a adopté une stratégie intégrée pour la région du Sahel en juillet 2023, dans laquelle la lutte contre les causes profondes de la migration forcée et la protection des migrants et des personnes déplacées à l’intérieur du pays sont mises en avant comme des domaines clés de notre partenariat. »

Les inondations cycliques et les graves sécheresses ont eu un impact sur la mobilité humaine, les moyens de subsistance et la stabilité dans la région du Sahel. Ce projet, mis en œuvre par l’OIM en partenariat avec les gouvernements concernés, est conçu pour aider les gouvernements à faire face à ces problèmes.

« Je salue cette initiative, qui suit les recommandations faites lors de la Journée internationale des migrants 2023 concernant le changement climatique et la mobilité humaine », a déclaré Mossa Ag Attaher, ministre des Maliens établis à l’Extérieur de l’Intégration africaine. « Nous devons accorder une attention particulière au lien entre migration et changement climatique, et entre genre et développement, et soutenir les communautés touchées par les impacts du changement climatique, tout en minimisant la nécessité de nouveaux déplacements. »

Les phénomènes météorologiques extrêmes poussent de plus en plus de personnes à se déplacer. Pour éviter, minimiser et traiter les déplacements liés aux catastrophes climatiques et renforcer la résilience des populations, il est urgent de mettre en œuvre des mesures durables d’adaptation aux changements climatiques, de préparation et de réduction concrète des risques de catastrophe. L’OIM s’engage à continuer à travailler pour les personnes qui ne souhaitent pas migrer, pour les personnes en déplacement et pour les personnes qui prennent la décision de migrer en raison des effets du changement climatique.

Note aux rédacteurs : 

Le projet intitulé « Nexus environnement-migration au Mali et renforcement des données relatives aux déplacements internes et transfrontaliers au Sahel », est soutenu par le Royaume de Belgique.

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