Déchu de sa nationalité française pour ses positions anti-occidentales, le militant panafricaniste béninois, Kemi Séba se fait rare depuis, sur la toile. Connu pour ses déclarations à la limite, acerbes, à l’encontre des dirigeants africains et de la France, Kemi Séba n’avait jamais cédé devant aucune pression, pour se faire entendre et accroître sa côte de popularité. Seulement, le panafricaniste semble faire l’option de garder le bec dans l’eau depuis la perte de sa nationalité française.

Kemi Séba a-t-il reçu un coup avec la perte de sa nationalité française ? En tout cas, ce n’est pas ce que pense le bouillant militant panafricaniste qui n’avait pas hésité à se dire finalement libéré d’un fardeau. Et d’ailleurs, n’avait-il pas donné le ton en brûlant son passeport français au vu et au su de tous ? « Tout rentre dans l’ordre désormais. C’est maintenant que tout commence. Courage à vous, car vous venez de nous rajouter des tonnes de litres d’essence dans notre moteur politique » avait-il réagi.

Seulement, plusieurs jours après, le moteur semble n’être plus le même ou peine à redémarrer. En effet, condamné plusieurs fois en France pour incitation à la haine raciale, le militant panafricaniste béninois Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo a été déchu de la nationalité française par un décret paru mardi, 09 juillet 2024. Leader du mouvement Urgences panafricanistes, Kémi Séba s’est surtout révélé comme un véritable os dans la gorge de plusieurs dirigeants africains. Tant ses virulents discours sont loin de laisser indifférents. Jouissant d’une certaine popularité sur les réseaux sociaux, le béninois n’a pas manqué d’envenimer les relations, déjà tendues, entre le Bénin et le Niger, en présentant le Bénin comme un pays aux ordres de la France.

Il a été même reçu par la junte militaire au pouvoir au Niger. Et Kemi Séba ne ratait aucune occasion de surfer sur des situations visant à peindre en noir, la politique française et des dirigeants africains. Alors beaucoup s’attendaient à le voir amplifier l’écho autour de graves accusations portées par le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré à l’encontre du Bénin, Kémi Séba n’a pas daigné revenir au-devant de la scène. L’intrépide Kémi Sèba serait-il désarmé ou moins inspiré ? La question reste toute posée. Car faut-il l’admettre, pour avoir contribué à la dégradation des relations entre le Bénin et le Niger, Kemi Sèba devrait s’en mordre le doigt face aux efforts de rapprochement entre Niamey et Cotonou.

Cela justifierait-il son long silence, silence auquel il n’a d’ailleurs pas habitué ses fans ? Pour certains, Kemi Séba se trouvait davantage protégé par la nationalité française et désormais déchu, il serait plus vulnérable. S’il n’est pas exclu que l’on puisse imaginer un repli tactique de l’homme qui serait toujours prêt à brandir sa sagaie du panafricanisme au moment opportun, il est évident que son silence ne passe pas dans l’opinion. Et Kemi Seba n’abdique jamais, diraient ses fans. En attendant, le militant panafricaniste semble s’éloigner des projecteurs.

M.M

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