L’Ecole nationale d’économie appliquée et de management (Eneam) a abrité ce mercredi 24 juillet 2024, la soutenance de thèse de doctorat de l’Ecole doctorale des sciences économiques et de gestion (ed-seg), Laboratoire d’économie publique (Lep) sur le thème : « Effets des infrastructures sur la transformation structurelle des économies dans l’Uemoa ». Il est réalisé par Didier Ayibatin sous la direction de Alastaire Sèna Alinsato, Professeur titulaire, de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin).
Mention très honorable, c’est l’appréciation du jury présidé par Denis Acclassato Houensou, Professeur titulaire de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin), suite à la présentation de Didier Ayibatin dans le cadre de sa soutenance de thèse sur les « Effets des infrastructures sur la transformation structurelle des économies dans l’Uemoa ». Selon l’impétrant, l’objectif principal est d’analyser les effets des infrastructures sur la transformation structurelle des économies de l’Uemoa.
Il était question pour lui, de procéder à une estimation de l’effet des infrastructures sur la croissance agricole dans l’Uemoa, d’évaluer l’efficacité des infrastructures sur l’industrialisation dans l’Uemoa et d’apprécier l’effet des marchés et des emprunts obligataires sur le financement des infrastructures dans l’Uemoa. Trois hypothèses découlent de ces objectifs : le marché obligataire est la source efficace pour le financement des infrastructures dans l’Uemoa ; les infrastructures publiques amélioreront la croissance agricole dans l’Uemoa ; les infrastructures publiques induisent la transformation industrielle dans l’Uemoa. Ce qui amène l’impétrant à défendre la thèse selon laquelle, le marché obligataire est la source efficace des infrastructures qui induisent la transformation structurelle des économies, des secteurs agricoles et l’industrie de l’Uemoa.
Des résultats
Il ressort des résultats que la transformation structurelle est la résultante de plusieurs facteurs de développement dont les infrastructures occupent une place importante. Les résultats indiquent qu’à long terme, le développement des infrastructures dans les pays de l’Uemoa affecte positivement la production agricole. De même il existe une relation positive de long terme entre les infrastructures des pays et la croissance de la valeur ajoutée industrielle. Les infrastructures appellent à des sources de financement conséquent pour favoriser leur développement en termes d’infrastructure de transformation structurelle.
La thèse montre également que les marchés de la dette publique jouent un rôle crucial dans le financement des infrastructures. La dette augmente alors que les gouvernants des pays de l’Uemoa consentent des investissements subséquents dans les infrastructures. Ils mettent en œuvre les politiques favorisant le développement des marchés des obligations souveraines et des entreprises afin de faciliter le développement des infrastructures efficaces.
Qui est Didier Ayibatin ?
Didier Ayibatin est né le 27 juin 1971 à Lomé en République du Togo. Il a fait ses études primaires et secondaires respectivement à l’Ecole Catholique Marie Reine de Tokoin – Lomé et le Collège STRBBLER – Lomé. Ensuite il a poursuivi et obtint son baccalauréat à South Thames College – Londres. Il a continué ses études universitaires à Metropolitan University – Londres où il obtint son Master Commerce International et Transport.
Accepté pour une inscription en thèse à l’Ecole Doctorale des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université d’Abomey-Calavi en 2016, sous la direction du feu Professeur Amoussouga Géro Fulbert, ensuite du professeur Alinsato Alastaire, Ayibatin Didier a dirigé pendant près de cinq années au Bénin, la Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce (BIIC) dont il a été respectivement le Directeur Général et le Président du Conseil d’Administration. Avec son expertise, il a conduit avec succès la fusion de deux banques, l’ex Banque Internationale du Bénin (BIBE) et l’ex Banque Africaine pour l’Industrie et le Commerce (BAIC) dont il a été le Directeur Général Adjoint pendant trois années. Il a publié deux articles.
Thomas AZANMASSO
