Le choléra est une maladie infectieuse due à une bactérie appelée le ‘’Vibrio cholereae’’, explique Docteur Uriel Dassoundo, Spécialiste en Santé. Maladie du péril hydro-fécale parce que due à la consommation de l’eau sale ; les eaux de ruissellement, d’une alimentation sale, le choléra est fréquent en régions pauvres, insalubres, et là où il y a de mauvaises hygiènes alimentaires.
Les épidémies de choléra sévissent beaucoup au Bénin, notamment dans les zones marécageuses, côtières, lacustres comme Ganvié… où la même eau sert à tout faire. De même, quand l’individu consomme de l’eau ou des aliments porteurs d’excréments contaminés par le Vibrio cholereae, la maladie s’ensuit automatiquement. Aussi, le fait de ne pas se laver les mains après les selles et que celles-ci soient portées à la bouche, est un risque de contagion et quand le choléra survient c’est « une catastrophe sanitaire », confie le Spécialiste.
Des signes cliniques du choléra
Le sujet présente un état de fatigue extrême. Cela s’explique par le fait que le malade va fréquemment aux toilettes (10 fois par jour). De plus, ses selles ne sont ni vertes ni jaunes mais plutôt des selles ayant un aspect ‘’eau de riz’’. La diarrhée est complètement décolorée et la personne se déshydrate, se vide de son eau.
Si on ne l’amène pas vite aux soins, la personne peut mourir par une déshydratation sévère. Dès qu’on constate qu’il y a le choléra, on fait le diagnostic bactériologique et on commence en même temps l’hyperhydratation. Maladie très grave, le cholera tue vite. En effet, à cause des diarrhées profuses, le souffrant se déshydrate. Et quand ce dernier n’est pas vite pris en charge, cette déshydratation ‘’intense’’ entraîne sa mort. Le traitement du choléra est une urgence. Et contrairement au Paludisme ou à la Fièvre Typhoïde, le sujet du choléra n’a pas de la fièvre. On note plutôt une ‘’apyrexie’’.
Faire de l’Iec une veille permanente
Pour prévenir le choléra, il est recommandé de filtrer l’eau, de laver les mains, de désinfecter l’eau polluée à l’aide du bicarbonate. Mieux, quand le choléra sévit quelque part, il faut une déclaration obligatoire. Le sujet est alors isolé de peur qu’il ne contamine son entourage qui entre temps serait entré en contact avec ses excréments. « Il faut aussi de la sensibilisation. Faire de l’Iec : l’Information, éducation et communication (Iec) » afin que la population comprenne le danger qu’elle encourt en consommant l’eau de boisson très sale. La transmission du choléra n’étant pas cutanée, on peut vivre avec le malade, le conduire à l’hôpital. Mais tout en ayant soin de se garder de ses selles, de l’eau ou de l’aliment qu’il a consommé, avertit Dr Uriel Dassoundo.
Il faut sensibiliser aussi sur la propreté des mains. Comment savoir se laver les mains avant de manger. Se laver les mains après le manger. Se laver les mains quand on quitte la toilette. Se laver les mains quand on a enfoui les mains dans des eaux de ruissellement. En tout cas, il faut savoir se laver les mains. C’est une maladie des mains sales, comme on l’a toujours surnommé. Donc la prévention, passe par là. L’hygiène des mains, l’hygiène de ce que nous mangeons, l’hygiène de tout ce qui rentre dans notre ventre, tout simplement.
Cyrience Fifonsi KOUGNANDE