Fuyant les violences djihadistes qui sévissent dans leur pays, des milliers de réfugiés burkinabè affluent vers le Bénin. Face aux accusations du président burkinabé Ibrahim Traoré contre le Bénin, le porte-parole du gouvernement béninois sur E-Télé  ce dimanche 21 juillet 2024 a réaffirmé le rôle d’abri humanitaire joué par le Bénin pour ces populations en détresse. Wilfried Léandre Houngbédji rassure quant à l’hospitalité réservée à ces derniers.

Alors que les tensions s’exacerbent entre le Burkina Faso et le Bénin voisin, Cotonou a accueilli il y a 48 heures 5 000 civils burkinabés fuyant les violences djihadistes qui ravagent leur pays. Face aux accusations du président burkinabé Ibrahim Traoré, le porte-parole du gouvernement béninois a réaffirmé ce dimanche 21 juillet 2024 le rôle d’abri humanitaire joué par le Bénin pour ces populations en détresse. Ce déplacement massif serait dû à la détérioration de la situation sécuritaire ces derniers mois au Burkina-Faso, où les attaques terroristes se multiplient. Selon les propos du porte-parole du gouvernement, ces réfugiés burkinabés ont trouvé refuge dans le nord du Bénin.

Cette arrivée massive de déplacés intervient alors que les tensions se sont fortement exacerbées entre le Burkina Faso et le Bénin voisin. En effet, le jeudi 11 juillet 2024, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, a accusé le Bénin d’abriter « deux bases militaires françaises servant à former et équiper des groupes terroristes pour déstabiliser » son pays, des allégations qu’il affirme étayer par des « enregistrements audio ».

Face à ces accusations selon ses termes, le porte-parole du gouvernement béninois a tenu à réaffirmer la position de neutralité et d’accueil humanitaire de son pays. « Nous ne sommes pas dans l’entretien de la logorrhée verbale qui rendrait difficile les relations entre les populations qui sont des frères et sœurs. On n’a pas que ça à faire », a-t- il martelé. Et Wilfried Léandre Houngbédji de poursuivre «  Les réfugiés Burkinabè ne seront pas refoulés. Qu’ils n’aient rien à craindre. Les gens qui se déplacent ainsi sont en quête de quiétude.

S’ils avaient la quiétude chez eux, ils ne chercheraient pas à venir ici. Et nous avons montré que nous sommes fondamentalement engagés sur le terrain panafricaniste, sur le terrain de la libre circulation des personnes et des biens au sein de l’espace Cedeao. Rien que pour ces raisons-là, nous leur apportons toute l’assistance humanitaire nécessaire afin que, quand les conditions seront remplies chez eux, ils puissent repartir. Mais en étant ici, qu’ils n’aient rien à craindre et vivent protégés comme les Béninois ».

M M.

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