Déjà 4 décès sont enregistrés dans le rang des 127 agents licenciés en octobre 2021 à l’Agence nationale des transports terrestres (ANaTT), du fait de la précarité dans laquelle ils végètent, faute de soins adéquats. Innocent Kocou Azéhounou, ancien Secrétaire général du syndicat de base de l’ANaTT et Marin Fanou, ancien membre du Comité Syndical de Base ANaTT Bohicon expliquent au micro de Crystal News, la genèse de leurs licenciements qu’ils jugent abusifs.

Ils étaient 127 agents licenciés à l’Agence Nationale des Transports Terrestres (ANaTT), mais déjà quatre d’entre eux sont passés de vie à trépas. Selon les explications de leurs représentants, à l’origine de leur licenciement, une dénonciation de syndicat que le Directeur général de l’époque n’aurait pas appréciée. Résultats, 127 agents ont été renvoyés sans préavis au mépris de la convention collective de la maison.

« Parmi les 127, il y a déjà eu quatre morts, parce que les gens n’ont plus de moyens pour aller dans les hôpitaux, il y a des gens qui ne peuvent même plus payer leur loyer, ils ne peuvent plus envoyer leurs enfants à l’école, tous les enfants sont à la maison », se sont-ils lamentés. À en croire les propos de l’un des intervenants dont la date d’admission à la retraite est proche, lors du licenciement, il leur a été notifié que les personnes concernées, ayant totalisé 55 ans d’âge, devraient bénéficier d’accompagnement en vue de leur départ à la retraite. Mais à l’arrivée, c’est la déception qui se note dans leur rang et de surcroît, des agents bénéficiaires de Contrats à durée déterminée se sont retrouvés dans le lot : « On nous a dit que nous qui sommes proches de la retraite, ceux qui ont 55 ans, ce sont ceux-là qu’on va aider à partir en beauté à la retraite.

Mais dans l’acte, des gens qui ont des Contrats à durée déterminée de deux ans sont partis, les vieux comme moi, à quatorze mois de ma retraite, on me dit de partir. Mais est-ce que je suis allé à la retraite en beauté ? Non , c’est sept mois que j’ai fait d’abord avant de commencer par percevoir la première pension », se désole-t-il.

Le comble

Lors du licenciement, il leur a été octroyé des frais de licenciement via les banques. Mais le comble et qu’alors que plusieurs agents parmi les licenciés avaient déjà contracté des emprunts auprès des banques, leurs listes sont remises auxdites banques en vue de bloquer les fonds qui leur sont destinés. Et c’est pourtant sur autorisation de la direction que les prêts ont été octroyés, tenant compte de la date d’admission à la retraite. « Les gens sont morts parce que quand ils ont envoyé les frais de licenciement que nous avons pris, ils sont allés remettre la liste des licenciés aux banques qui ont bloqué les frais de licenciement.

Certaines personnes ont commencé par être poursuivies par la banque après avoir confisqué la modique somme qu’on leur a octroyée », ont-ils fait savoir. Contrairement aux raisons économiques évoquées pour opérer leur licenciement, ils dénoncent plutôt un licenciement abusif, tant les comptes de la direction sont suffisamment approvisionnés ces jours-ci par le travail des mêmes agents licenciés.

M.M.

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