Les travaux de la première conférence des préfets du Bénin au titre de l’année 2024, ont été lancés le jeudi 11 juillet 2024 par le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale Raphaël Akotegnon en compagnie de son collègue de l’intérieur et de la sécurité publique Alassane Séidou.
Les travaux de cette conférence qui vont durer pendant deux jours, se tiennent à la préfecture de Parakou avec la participation effective de tous les préfets du Bénin, des maires des communes du Borgou, des cadres du ministère de la décentralisation, des membres de la conférence administrative départementale du Borgou et des autorités morales et religieuses.
Echanger sur la vie et le fonctionnement des départements du Bénin tout en mesurant l’impact des réformes de la décentralisation sur le quotidien des populations. Tel est le but visé par la tenue de cette conférence des préfets que la commune de Parakou accueille. Cette conférence des préfets sera aussi une occasion de partage des bonnes pratiques en matière de gouvernance territoriale.
Plusieurs sujets majeurs sont prévus pour être débattus au cours de cette rencontre de deux jours autour des communications axées sur les questions relatives à la sécurité et à la décentralisation.
Procédant au lancement des travaux de la conférence des préfets, le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, a indiqué que les discussions porteront sur la mise en œuvre de la politique nationale de décentralisation et de déconcentration (2024-2033) telle que approuvée par le gouvernement; les nouvelles modalités d’exercice de la veille pastorale ; la nouvelle structuration de l’administration communale ; l’amélioration de la qualité de la gouvernance locale ; le renforcement de la dynamique intercommunale ; le suivi des actions du gouvernement en vue de leur donner une plus grande visibilité dans les départements et les communes et la veille sécuritaire face à la recrudescence des attaques terroristes. Le ministre a également évoqué le phénomène de l’alcoolisme qui fait ravage dans les communautés et qui sera examiné au cours des travaux afin d’y trouver une solution. Il a pour finir, remercier les partenaires techniques et financiers du ministère de la décentralisation qui œuvrent aux côtés du gouvernement pour un développement local inclusif et équitable.
Le maire de la commune de Parakou, Inoussa Zimé Chabi, a évoqué, quant à lui, les difficultés liées à la sécurité, la santé, l’éducation ainsi que la réfection des pistes rurales. Des difficultés qui trouvent, pour la plupart, des solutions grâce au leadership des préfets, a-t-il martelé.
Djibril Mama Cissé, préfet du Borgou s’est aussi réjoui du choix porté sur son département pour abriter l’édition 2024 de la conférence des préfets après l’édition de 2019 à Parakou. Il a salué la présence effective des forces vives du département à cette occasion, preuve de la synergie d’actions qui caractérise les rapports entre-elles.
« Au regard des défis énormes à relever, il s’avère opportun de mener des réflexions concertées pour réfléchir à des actions palliatives », a déclaré Djibril Mama Cissé. Pour lui, la séance peut servir à harmoniser les pratiques en matière de gouvernance territoriale.
Alassane Seïdou, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, a indiqué que cette première conférence des préfets de 2024 se tient dans un contexte particulier marqué par l’émergence de certaines problématiques sur le plan sécuritaire. Selon le ministre de l’intérieur, la crise sécuritaire sous-régionale demeure un grand sujet de préoccupation, tout comme la crise entre le Bénin et le Niger et la sortie des pays du Sahel de la CEDEAO, qui méritent attention et réflexion. Alassane Seïdou a également évoqué l’émergence de certains phénomènes qui gangrènent le maintien de la quiétude : « drogue, alcool, transhumance, criminalité transfrontalière et actes délictueux sur le numérique »
Albérique HOUNDJO Br/Borgou-Alibori
