En savoir plus sur la lombalgie, ces douleurs lombaires (« Mal de Dos ») localisées en « Barre » dans le bas du dos, déclenchées au moindre mouvement. Classiquement ces douleurs augmentent en position debout statique et assise, et majorées par la flexion du tronc ou le port de charge.

Saviez-vous que la lombalgie chronique est une cause majeure d’invalidité dans le monde entier, affectant les capacités physiques, le sommeil, la participation au travail, à l’école et les relations ? Quel type de traitement devriez-vous demander ? Quels traitements ne fonctionnent pas ? Apprenez à gérer votre lombalgie avec le Dr Yuka Sumi de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).

Bienvenue Dr Yuka. Parlez-nous de la lombalgie chronique. Quelle est l’ampleur de ce problème ?

Les douleurs lombaires sont une expérience courante. Nos estimations suggèrent qu’en 2020, 1 personne sur 13 souffrait de lombalgie. D’ici 2050, encore plus de personnes seront touchées, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire où la population augmente et les gens vivent plus longtemps. Il est important de reconnaître que les douleurs lombaires peuvent toucher des personnes de tous âges. Elles peuvent nuire gravement à votre bien-être et à votre qualité de vie. Elles peuvent avoir un impact sur votre capacité physique, votre sommeil, votre participation à l’école, au travail, à la maison, à la vie sociale et à vos relations. Cela fait de la lombalgie la principale cause d’invalidité.

Est-il inévitable qu’en vieillissant nous souffrions de douleurs lombaires ?

 Non, nous pouvons tous vieillir en bonne santé. Les douleurs lombaires ne sont pas une fatalité pour tout le monde.

Parlez-nous des traitements, quels types de soins devrions-nous demander ?

Le traitement doit tenir compte de vos besoins, de vos valeurs et de vos préférences. Je vais vous donner des exemples. Il peut être important pour vous de prendre votre petit-enfant dans vos bras, de faire de longues promenades ou simplement de passer une bonne nuit de sommeil. Le traitement doit vous permettre de faire ou de continuer à faire ce qui est important pour vous. Les traitements spécifiques peuvent inclure : des soins personnels efficaces, des thérapies physiques telles que l’exercice et les massages, des thérapies psychologiques qui peuvent vous aider à vous concentrer sur ce que vous pouvez faire, et non sur la douleur, et des médicaments anti-inflammatoires. Nous avons également des preuves de ce qui ne fonctionne pas. Par exemple, les thérapies manuelles telles que la traction ou certaines électrothérapies telles que les ultrasons, l’utilisation du courant électrique, les corsets lombaires et certains médicaments qui ne fonctionnent pas, comme les antidépresseurs et les relaxants musculaires.

 Une fois que l’on a mal au dos, est-ce que cela signifie qu’il faut vivre avec ? Pourriez-vous partager quelques conseils pour gérer cette douleur ?

Même si vous souffrez de lombalgie chronique, il est tout à fait possible de continuer à faire les choses que vous aimez. Voici quelques conseils clés : Tout d’abord, ayez confiance en votre colonne vertébrale et en sa capacité à soutenir vos activités. La douleur ne signifie pas nécessairement que votre colonne vertébrale est endommagée. En fait, la colonne vertébrale est l’une des structures les plus solides de notre corps. Si vous n’êtes pas sûr ou si vous avez besoin de conseils, consultez vos professionnels de la santé pour obtenir des conseils. Deuxièmement, apprenez à gérer les poussées et à vous ménager. Les poussées peuvent survenir de temps en temps, mais elles ne signifient pas nécessairement que vous endommagez votre colonne vertébrale. Troisièmement, continuez ou recommencez l’exercice physique, progressivement.

Commencez à faible intensité pendant de courtes périodes. L’activité physique peut vous aider à faire face à la lombalgie chronique. Enfin, discutez ouvertement de votre lombalgie chronique avec vos professionnels de la santé, y compris de votre bien-être mental et de votre contexte social, afin qu’ils puissent vous aider à identifier les options de traitement appropriées sur lesquelles vous pouvez vous mettre d’accord et qui fonctionneront le mieux pour vous.

Merci Dr Yuka.

D’après l’OMS

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