Consternation, émoi, tristesse. Voici ce qui pouvait décrire au mieux, le sentiment des internautes en apprenant l’information relative au décès du détenu “politique“, Latif Radji. Et malgré de graves accusations portées contre l’Agence pénitentiaire du Bénin (APB), structure à laquelle il serait imputé la responsabilité de cette situation tragique, aucune réaction ou clarification n’émane toujours de cette agence qui, pour certains, ferait preuve d’une indifférence qui laisse perplexe.

l y a quelques semaines, des posts sur les réseaux sociaux alertaient sur l’état de santé inquiétant de Latif Radji, détenu à la prison civile de Missérété. Ce dernier serait en détention provisoire depuis janvier 2020. « Bientôt cinq années que cet homme de 38 ans né à Kaboua, étudiant au moment de son arrestation, croupit dans une cellule d’Akpo-Missérété en attendant son procès. D’après les informations qui nous ont été communiquées, l’homme aurait été très malade et aurait demandé à aller se faire soigner au Cnhu… « Il va très mal depuis ce matin, et on refuse de l’hospitaliser au CNHU sous prétexte qu’il n’a pas encore été jugé.

C’est quelqu’un dont le pronostic vital est très engagé. Il est dans un état critique », rapporte une source très proche de Latif Radji. Pour rappel, Latif Radji a été arrêté lors des violences électorales de 2019 à Savè et figure dans le dossier « Faléti » », rapporte l’activiste Comlan Hugues Sossoukpè, sur sa page facebook. Et le pire arriva ! Des images à la limite choquantes défilent sur la toile depuis ce lundi, 1er juillet 2024. Le détenu Latif Radji est décédé, menotté sur le lit d’hôpital.  Selon les informations rapportées, les soins lui auraient été refusés jusqu’à ce que sa situation sanitaire s’aggrave avant qu’il ne soit transféré d’urgence au CHD/Ouémé. De graves révélations de violations des droits de l’homme mais qui semblent encore loin de sortir l’Agence pénitentiaire du Bénin (Apb) de son silence.

Aucune réaction susceptible d’éclairer l’opinion publique sur cette situation qui, visiblement, ternit bien l’image du pays qui s’illustre de plus en plus comme l’un des meilleurs élèves en matière de respect et de protection des droits de l’homme. Qu’attend l’Apb pour monter au créneau et apporter des clarifications ? Les organisations de défense des droits de l’homme sont également interpellées afin que toute la lumière soit faite sur cette situation.

 

A.B

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