La Zone économique spéciale (Gdiz) du Bénin a reçu les participants à la 11e Conférence Internationale des Grandes chancelleries d’Afrique francophone. Au terme des travaux de ladite conférence, les hôtes de la Vice-Présidente de la République, Grande chancelière de l’ordre national du Bénin sont alliés découvrir ce vendredi 28 juin 2024, les atouts et les potentialités de cette Zone économique déterminante dans la promotion de l’économie béninoise.

C’est avec émerveillement que les participants à la 11e Conférence des grandes chancelleries d’Afrique francophone ont découvert la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé. Sous l’accompagnement de la Vice-Présidente de la République Mariam Chabi Talata Zimé, les participants à la rencontre de Cotonou se sont imprégnés des réalités.

Dans son mot de bienvenue, le Directeur général adjoint de la Gdiz a exprimé son honneur de recevoir une délégation composée de personnalités aussi importantes. Il a par la même occasion fait part de sa gratitude à la Vice-Présidente de la République qui venait de faire une deuxième fois son entrée dans la zone en moins de trois mois. Ce qui dénote selon ses propos, de l’importance qu’accorde le gouvernement à cette zone.

Dans ses explications, Faki Adjé a fait savoir que la Zone économique spéciale de Glo Djigbé a été créée en février 2020. Elle est le fruit de la vision du chef de l’État, de créer de la valeur ajoutée et des emplois, par la transformation de la production agricole du Bénin. Les premiers produits objets de transformation sont le coton, la noix d’anacarde et le soja.

À l’en croire, la Zone est installée sur 1640 ha à développer en quatre phases. La première phase concerne 400 ha à développer en 4 ans, mais l’est déjà en 16 mois grâce au soutien du gouvernement et à l’implication du chef de l’État. La Gdiz a pour vocation indique-t-il, de promouvoir et d’attirer des investissements aussi bien locaux qu’étrangers dans la transformation des productions agricoles, et surtout de créer des emplois.

À ce jour 12 000 béninois y travaillent a-t-il signifié. A l’horizon 2026, entre 35 et 40 000 Béninois seront employés dans cette Zone. D’où son importance capitale dans le développement économique du pays. L’objectif à terme de la Zone est de favoriser un changement structurel de l’économie béninoise par la promotion de la transformation locale des produits en vue de créer de la valeur ajoutée, pour un total de 300 000 emplois créés d’ici à 2030.

Des mesures incitatives

Pour le Directeur général Adjoint, des mesures incitatives sont prévues afin de permettre aux investisseurs, de profiter des avantages compétitifs sur deux phases. Pendant la première phase, il est accordé l’exonération des matériaux de construction et des équipements des droits de douane et pendant la phase d’exploitation, les investisseurs disposent entre 12 et 17 ans en fonction de la masse des investissements avec la possibilité de rapatriement intégral et sans taxe,  des dividendes  et de ne payer à partir des 17 ans d’exercice, que 15% d’impôt sur les sociétés. Une autorité de régulation est créée et permet de gérer les relations entre les investisseurs et la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi), chargée du développement et de l’aménagement de la zone. L’autorité administrative quant à elle, est responsable du guichet unique. Elle facilite les formalités.  La Sipi est une interface entre le gouvernement béninois et le groupe Arise, spécialisé dans le développement de zones industrielles et détenant 65% de la part de la Sipi et l’Etat béninois 35%. La Gdiz offre des infrastructures reparties en zone industrielle : 1620 ha et une zone commerciale de 20 ha.

Il est prévu dans la Zone d’ici à 2026, la production de 400 mégawatts d’énergie. À ce jour, 36 investisseurs aussi bien dans le secteur de la transformation des productions agricoles, des industries pharmaceutiques, dans l’assemblage de motos électriques, dans la transformation de soja, de coton et d’anacarde y sont installés, dont 12 unités déjà opérationnelles, 14 unités en cours de démarrage. L’unité de production textile emploie 1250 jeunes et confectionne des tenues pour les forces armées béninoises et pour des clients internationaux. Un contrat est cours de signature avec la Fifa pour la production de millions de maillots et de survêtements, pour la prochaine coupe du monde.

Pour la Vice-Présidente de la République, la grande chancellerie a pour vocation de reconnaître les mérites des travailleurs et pour qu’il y ait de travailleurs, il faut créer de l’emploi. D’où l’importance de la création de la Zone qui correspond à la vision du chef de l’État, de rompre avec l’exportation des produits bruts, en vue de créer de la valeur ajoutée.

Une visite guidée des lieux a permis aux hôtes d’apprécier le nouveau Fleuron de l’économie béninoise.

 

Thomas AZANMASSO

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici