« La balle est dans le camp de Talon », dixit le Président du CNSP
Au Niger depuis le lundi 24 juin, les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi sont rentrés dans la matinée d’hier, jeudi 27 juin 2024. Ils y étaient pour tenter une médiation dans la crise Bénin-Niger.
On a constaté que les anciens présidents du Bénin encore en vie ont pu rencontrer le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani en personne. De leurs échanges, des sources proches des anciens présidents renseignent que le chef de la junte au pouvoir au Niger a montré sa bonne volonté en réservant un accueil chaleureux aux anciens présidents du Bénin. Lors de l’audience à eux accordée, le Général Abdourahamane Tiani a montré sa disponibilité à aller à une solution consensuelle.
C’est quand même des anciens chefs d’Etat qui sont allés vers lui. S’il ne voulait pas que la balle revienne à terre, il n’allait pas les recevoir. Le fait donc de s’entretenir avec les anciens présidents du Bénin, alors qu’il sait qu’ils sont venus pour essayer de trouver une solution à la crise, est la preuve que le Général Tiani a, non seulement de la considération pour Nicéphore Soglo et Boni Yayi, mais surtout il est disposé pour que les relations entre le Bénin et le Niger reviennent à la normale. Les menaces sécuritaires qui pèsent sur le Niger sont réelles, aux dires des autorités nigériennes.
Aussi, réitèrent-elles qu’on ne peut charger le brut nigérien sans leur présence. La présence des anciens présidents a permis de toucher le cœur des dirigeants nigériens. Ils leur ont demandé de ne pas réagir à la condamnation de leurs ressortissants arrêtés sur la plateforme pétrolière de Sèmè-Podji. Le chef de la junte au pouvoir au Niger a dit qu’il est ouvert à toutes les propositions. S’il faut mettre un comité pour le dégel, il est prêt. La balle est dans le camp du chef de l’Etat béninois, a réitéré le Général Abdourahamane Tiani à ses illustres invités. A Patrice Talon donc de la saisir au bond.
Il faut aussi souligner que la rencontre avec les ex-présidents du Niger démontre que les présidents Soglo et Yayi ne se sont pas engagés dans une initiative solitaire.
M.M
