Principale culture commerciale du Bénin, le coton reste un pilier majeur de l’économie béninoise. Selon plusieurs observateurs, en dépit de des performances tant miroitées, les producteurs végèteraient dans la misère et ne jouiraient pas véritablement des retombées de la production. Les véritables bénéficiaires seraient plutôt les acteurs de la chaîne de commercialisation du produit et de ses dérivés.

Dans une analyse rendue publique, un citoyen s’intéresse à la part de gain d’un acteur marginal appelé « Négociant Agréé ». De ladite analyse, il ressort que l’égrenage du coton permet d’obtenir deux produits dérivés notamment le coton fibre et les graines de coton. Egreneur exclusif de la totalité du coton produit au Bénin, la Sodeco accorderait des agréments à quelques négociants pour servir de courtiers aux acheteurs des produits dérivés du coton. Selon l’analyse, 1 tonne de coton graine donne 60% de graines et 40% de fibre à l’égrenage. Ainsi, pour la campagne cotonnière 2023-2024, sur une production de 550.000 tonnes de coton graines, la Sodeco aurait prévu de mettre sur le marché 270.000 tonnes de graines de coton et 220.000 tonnes de fibres.

Autre élément mis en exergue, sur les graines de coton, le minimum de gain du négociant est de 25.000F/tonne à titre de commissions. Toute chose qui semble démontrer combien des personnes autres que des producteurs, se font beaucoup d’argent sans avoir connu le plant de cotonnier. Sur le coton fibre, la commission est de 50.000F/tonne au moins, selon ladite analyse. Ainsi exclus du processus au profit d’un acteur marginal appelé « Négociant Agréé », les producteurs se font berner et se retrouvent piégés dans le cercle infernal des spoliés de la chaîne, déplorent certains observateurs.

M.M.

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