Alors que les autres sous-secteurs de l’enseignement sont inondés de réformes visant à rendre plus meilleures, les conditions d’étude des apprenants, beaucoup d’actes peinent à décoller dans celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Dans le lot, l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) qui est principalement en buste à un délaissement bien fardé mais désobligeant.

Beaucoup de promesses, peu de concrétisations! C’est la phrase qui pourra résumer toutes les illusions qui tournent autour de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au Bénin. Avec de nombreuses réformes qui prennent corps au primaire et au secondaire, beaucoup d’écoles et d’infrastructures sont érigées. De la construction des lycées techniques aux recrutements d’enseignants et leurs corollaires, tout se fait depuis huit ans que Patrice Talon est au pouvoir, pour un tant soit peu redonner à l’école béninoise son honneur. L’Uac qui est considérée comme le temple du savoir est contre toute attente presque délaissée.

Après un terme mis à l’élection des Doyens et leurs Vices pour l’avènement des nominations et quelques bribes de changements, un statu quo palpable s’observe quant au décollage en bonne et due forme des innovations annoncées dans le secteur. Tenez ! Les étudiants continuent de s’entasser dans les amphithéâtres pour suivre les cours pendant que le système Licence Master Doctorat (Lmd) exige un nombre certain, par salle. Le recrutement d’enseignants pour le quota requis est en berne. Quant à la construction des amphithéâtres, c’est un mystère qui s’y observe. Restée dépourvue de matériels adéquats et de laboratoires innovants, la recherche universitaire faire face à de réelles difficultés.

Tel un enfant délaissé sous ce régime pourtant dit de réformes séculaires, le haut lieu du savoir au Bénin se meurt. Même si les autorités béninoises semblent désormais opter beaucoup plus pour l’enseignement et la formation professionnelle en lieu et place de la formation générale et classique, ne pas songer faire de l’Uac, une des meilleures de la sous-région pendant que l’on clame être premier et champion dans tout, relève d’une ambivalence notoire. Patrice Talon a encore ce défi à relever.

J.G

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