En vent de réforme souffle sur les institutions comme la Commission béninoise des droits de l’homme (Cbdh), le Conseil économique et social (Ces). Au niveau de la Cbdh, par exemple, la loi N°2024-22 relative à la Commission béninoise des droits de l’homme en République du Bénin a été adoptée, ce mercredi 19 juin 2024.

Au terme de cette nouvelle loi, les membres de la Commission béninoise des droits de l’homme passent désormais de 11 personnalités à 07. Des couches sociales autrefois représentées au sein de la Cbdh ont été supprimées. C’est le cas par exemple du représentant des médias. Désormais donc, les professionnels des médias du Bénin n’ont plus de représentant au sein de cette institution, garant des droits de l’homme.

C’est le même schéma qui se profile avec le Conseil économique et social. En effet, l’un des sujets inscrits à l’ordre du jour de la séance plénière de mercredi passé est l’examen du projet de loi sur le Conseil Économique et Social. Initié par le gouvernement, ce projet envisagerait d’exclure les centrales et confédérations syndicales ainsi que d’autres acteurs des espaces sociocommunautaires et d’autres corps sociaux dont l’expertise est indispensable à la qualité des avis et conseils de cet instrument d’aide à la prise de décision.

Mais les Centrales et confédérations syndicales n’entendent pas se laisser faire. A la faveur d’une déclaration lue par Moudassirou Bachabi, Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), les syndicats ont protesté contre cette éventuelle exclusion et ont alerté l’opinion nationale et internationale. Etant donné que le projet est déjà sur la table des députés, en passe d’être adopté, il est presque évident que le gouvernement ne va pas rebrousser chemin. Il faut donc s’attendre à un bras de fer gouvernement-syndicats les jours à venir.

Lire la déclaration des centrales syndicales

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