Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les conflits liés à la Transhumance (PACOSO-PEV-LCT), il s’est déroulé du 11 au 13 juin 2024, un atelier de renforcement de capacités des professionnels des médias locaux et nationaux sur les traitements des informations sécuritaires en général et particulièrement sur celles relatives à la prévention de l’extrémisme violent. La rencontre s’est tenue à la salle de conférence du Centre Pastoral Nicolas Okioh de Natitingou.

L’objectif poursuivi par la rencontre est de renforcer le savoir et le savoir-faire des professionnels des médias en matière de traitement des informations sécuritaires en général et particulièrement sur celles relatives à la prévention de l’extrémisme violent pour des médias engagés pour une paix durable. Les communications, qui sont présentées par les experts mobilisés pour la circonstance et les travaux de groupe, ont permis de revenir sur les responsabilités des professionnels des médias, des blogueurs, des médias en ligne, des web activistes, les comportements professionnels qui sont attendus d’eux et recueillir leurs attentes pour une meilleure implication dans la lutte pour la prévention de l’extrémisme violent.

L’initiative procède en effet du constat selon lequel depuis 2019, le Bénin subit de temps en temps des attaques de groupes terroristes qui tentent des infiltrations sur son territoire. Les groupes terroristes extérieurs avec des complicités à l’intérieur, essaient de créer la terreur, qui ont de lourdes conséquences aux plan social, économique et bien d’autres. Les autorités béninoises, dans une dynamique anticipative, ont commencé très tôt par prendre les dispositions pour prévenir et pour lutter contre ce mal. Face aux menaces des groupes terroristes, le gouvernement du Bénin, avec l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), s’est doté d’une stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent et de la lutte contre le terrorisme dont la mise en œuvre nécessite l’accompagnement des partenaires au développement. C’est ainsi que, les Pays-Bas et le PNUD ont décidé d’apporter leurs contributions à l’opérationnalisation de cette stratégie et à l’atteinte des objectifs du pays en matière de prévention de l’extrémisme violent et de lutte contre le terrorisme à travers la mise en œuvre du « Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les Conflits liés à la Transhumance ».

Pour la cohésion sociale

Dans son mot de bienvenue, le Directeur départemental de la Police républicaine de l’Atacora, Seïdou Issiaka Bénon a sollicité l’appui des professionnels des médias à travers la diffusion d’informations objectives devant rassurer les populations en vue d’une bonne cohésion sociale.

Pour la coordinatrice du projet, Sakinath Bello, les professionnels des médias constituent des acteurs clés dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. Ceci, du fait de leur rôle traditionnel et de leur capacité à influencer l’opinion.  « Nous sommes convaincus que vous pouvez et vous devez apporter une contribution vitale à la prévention de l’extrémisme violent et à la lutte contre le terrorisme », a-t-elle signifié.  Ce qui justifie selon ses propos, la tenue trois jours durant, de l’activité de Natitingou.

Selon les propos de la  Préfète de l’Atacora, la communication en situation de crise exige une plus grande rigueur de traitement de l’information avec des éléments de langage adaptés.

Tout en réitérant ses remerciements aux partenaires des média pour leur forte contribution à la sensibilisation et à la résilience des populations face à ce phénomène pernicieux, Déré Lydie Chabi Nah les a invités à une très grande prudence dans la communication autour dudit phénomène dans l’intérêt de la cohésion sociale.

Thomas AZANMASSO

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