Le show autour du pétrole nigérien dégringolant les relations entre ce pays avec le Bénin entame son nouvel épisode. Pendant qu’un troisième navire devrait accoster dans ce flou artistique, le deuxième qui n’a pu rien reçu des 146.000 tonnes de brut a finalement été déconnecté du terminal.

 A l’instar des relations diplomatiques, celles économiques entre le Bénin et le Niger sont également plus qu’au point mort. Liés entre autres par le pipeline, les deux pays qui entretiennent de tendus rapports à cause de la non réouverture des frontières nigériennes ne s’entendent plus d’ailleurs sur le chargement du pétrole qui coule de l’oléoduc depuis le Niger, pour être chargé sur le terminal de Sèmè-Podji.

Pour preuve, après un chargement d’un million de barils de brut réussi depuis le 19 mai dans une brouille totale, les autres qui devraient suivre logiquement deviennent un calvaire. Et pour cause, le méli-mélo entre les deux pays continue autour donc du brut nigérien. Conséquence, le deuxième navire qui mouille dans les eaux béninoises et qui était censé récupérer 146.000 tonnes de ce brut sur le terminal n’a toujours pas été chargé, depuis le vendredi 31 mai. Autrement, Elandra Eagle n’a pu recevoir un seul millilitre de pétrole nigérien.

Si les parties impliquées à savoir le Niger, le Bénin et la Société chinoise Wapco n’ont pas pu superviser ce chargement, tout indique que le dernier incident sur le site à savoir l’arrestation de cinq nigériens accusés de s’y être incrustés frauduleusement et avec de fausses identités, en est la cause. D’après nos sources bien renseignées, ce navire qui bat pavillon dans les îles Marshall et mesure 277 mètres a été finalement déconnecté du terminal le soir de ce dimanche 9 juin, pour défaut donc d’activités. Ainsi, il pourrait quitter les eaux béninoises à tout moment et ce, bredouille.

Le Front Suez arrive dans un doute cartésien

Alors que les autorités nigériennes accusent le Bénin de saboter l’initiative tout en ne respectant pas les clauses du contrat lié à ce pipeline, elles réclament également avec véhémence et sans condition, la libération de leurs ressortissants interpellés sur le terminal de Sèmè-Podji. Pis, les militaires au pouvoir pour pallier toute déconvenue et contrairement à ce qui se dit, ont décidé de suspendre le pompage du brut depuis le Niger. Histoire que le stock autorisé et réglementaire soit vidé d’abord du terminal. Pendant donc que l’incertitude règne en maître avec tous les corollaires observés de part et d’autre, nous apprenons qu’un troisième navire alors que le deuxième n’a même pu être chargé, devrait sans changement de dernière heure, débarquer dans les eaux béninoises dans la nuit de ce lundi 10 juin, précisément autour de 20 heure.

Dénommé Le Front Suez, les informations reçues par votre Quotidien font état de ce que ce géant navire mesure 275 mètres et bat pavillon Hong Kong. Un million de barils ! C’est la quantité de brut prévue pour être chargée à bord de ce pétrolier, depuis le terminal. Sachant donc tout le saga qui tourne autour de ces chargements infructueux qui ne manquent pas de créer, d’après nos sources, plusieurs centaines de millions de dépenses imprévues à la multinationale chinoise Wapco, il n’est pas illusoire de penser que Le Front Suez pourrait avoir le même destin que Elandra Eagle. Tout l’indique !

J.G

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